Démarrage de l'atelier RELIEFS URBAINS à Neuchâtel

Neuchâtel © LAST / EPFL / N. Sedlatchek

Neuchâtel © LAST / EPFL / N. Sedlatchek

Par une approche se situant à différentes échelles d’intervention – du projet urbain au détail constructif – l’atelier du Prof. Emmanuel Rey vise à analyser et explorer les enjeux propres à la contribution du projet architectural à la transition des territoires urbains. Intitulé RELIEFS URBAINS, l’atelier 2024-2025 mènera plus particulièrement ses investigations sur le thème des sites en pente explorant les multiples potentialités de mutation de tels lieux, en se concentrant sur un secteur situé sur le coteau de la ville de Neuchâtel.

A l’heure de l’urgence climatique et de la contraction des ressources disponibles, le projet architectural est amené à jouer un rôle central dans la recherche d’alternatives à l’étalement urbain, permettant de régénérer et densifier habilement le bâti à proximité des transports publics et, plus largement, d’inscrire l’art de bâtir dans une dynamique de transition vers une société décarbonée. Dans le contexte helvétique, il s’avère qu’une grande partie des secteurs urbanisés sont en pente, ce qui génère de multiples défis tant pour le bâti que la mobilité. L’implantation d’édifices et la création d’espaces publics se confrontent à d’incontournables questions sur le rapport au sol et la minimisation des mouvements de terrain. Au niveau de la mobilité, il s’agit de redécouvrir et revaloriser des techniques de transports électriques, spécifiquement adaptées à la pente, développées avant l’hégémonie de la voiture.

Localisé dans le secteur de Monruz à l’est de la ville de Neuchâtel, le site retenu pour l’atelier 2024-2025 pourrait connaître une mutation importante en termes de mobilité. Par l’émergence potentielle d’un hub de mobilité décarbonée, comprenant une nouvelle halte ferroviaire et une station supplémentaire du funiculaire La Coudre – Chaumont prolongé vers l’aval, la desserte en transports publics se verrait largement augmentée. Actuellement occupé par un tissu résidentiel éparse et par un ensemble bâti reposant sur un socle sans interaction avec l’espace public, le site se caractérise tant par certaines ruptures d’échelle que par la qualité de ses dégagements visuels, ce qui encourage des réflexions architecturales quant à ses possibles futurs.

Entre utopie et réalisme, cette approche résolument prospective envisage une véritable régénération urbaine d’un site déjà largement façonné par la main de l’homme. S’inscrivant dans une perspective de transition, l’atelier RELIEFS URBAINS visera à explorer par le projet architectural les multiples enjeux et potentialités de mutation d’un tel site. Une attention accrue sera portée à la question de l’habitat intermédiaire, ainsi qu’à la gestion des aspects paysagers et le maillage des espaces publics en regard des caractéristiques singulières du site.