Démarche participative en conservation de la biodiversité
Dans son numéro de janvier, le magazine "Environnement" de l'Office Fédéral de l'Environnement (OFEV) présente le projet Urbangene qui a pu compter sur les citoyens genevois pour recenser les mares susceptibles d’accueillir le crapaud commun. L’étude s’intéresse aussi à un papillon et à une plante herbacée, le grand plantain. Avec pour objectif de mieux comprendre les mécanismes écologiques et évolutifs qui favorisent la biodiversité dans un territoire soumis à une forte urbanisation.
Conduit par le Laboratoire de Systèmes d’information géographique (LaSIG) de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) en collaboration avec le Grand Genève, Urbangene a pour but d’estimer les effets de l’urbanisation sur la biodiversité en utilisant l’information génétique. L’étude concerne le canton de Genève, le district de Nyon (VD) ainsi que plusieurs communes françaises, soit un bassin de quelque 950 000 habitants. La localisation la plus exhaustive possible des habitats des espèces étudiées est essentielle pour que la représentativité soit optimale.
« L’urbanisation provoque un morcellement et une dégradation des milieux naturels », développe Ivo Widmer. « Nous devons savoir comment les espèces se déplacent et de quelle manière elles sont influencées par l’urbanisation pour être à même de donner des outils et des consignes permettant d’imaginer en amont des solutions concrètes favorisant la connectivité entre les espaces. »