De l'EPFL à la Chine pour réaliser des objets connectés

© 2018 EPFL / Alain Herzog

© 2018 EPFL / Alain Herzog

Les étudiants de l’édition 2018 du China Hardware Innovation Camp ont présenté le résultat de leur travail mi-décembre à Renens. Mené par l’EPFL, ce programme vise à donner une expérience de terrain aux participants, qui peuvent suivre leur projet de l’idée jusqu’au prototypage en Chine.

Le concept est désormais bien rôdé : dans le cadre du programme China Hardware Innovation Camp (CHIC), des étudiants en Master de l’EPFL se lancent dans une course contre la montre pour passer en quatorze mois de l’idée à la production, découvrant au passage l’un des pôles d’innovation et de prototypage les plus dynamiques au monde lors d’un voyage en Chine, au cœur de l’écosystème de Hong Kong et Shenzhen. Les participants de l’EPFL font équipe avec des étudiants de HEC Lausanne et de l’ECAL pour créer des objets connectés qui rivalisent d’originalité et montrent un véritable potentiel d’intérêt pour le public. Les trois prototypes de l’édition 2017-2018 de CHIC ont été présentés au public mi-décembre à Renens.

Premier projet, Flowlin est une solution pour se concentrer lorsqu’on travaille dans un open space. «Nous sommes passés par plusieurs idées avant d’arriver à ce petit objet, qui informe vos collègues que vous ne voulez pas d’interruption, et qui limite les sources de distraction» explique Axel Nilsson, étudiant en microtechnique. Une fois allumé, Flowlin s’illumine pour signaler une période de concentration, met le smartphone en mode « ne pas déranger » et bloque certains contenus sur l’ordinateur, par exemple les réseaux sociaux. « Nous avons réalisé 6 prototypes et nous les avons testés auprès de travailleurs dans un open space, et les retours étaient très bons. Nous sommes donc motivés à poursuivre le développement », se réjouit l’équipe, qui vient également d'obtenir un XGrant de l'EPFL pour le lancement d'une campagne Kickstarter.

La technologie au service des parents

Quant au projet Seeki, il s’agit d’un petit objet connecté qui se fixe sur les habits d’un enfant, permettant aux accompagnants adultes de ne pas les perdre dans un espace public. Lié à une application pour smartphones, Seeki permet de savoir en tout temps si un enfant s’éloigne trop du groupe, et déclenche même une alarme en cas de chute dans l’eau. «Nous avons pensé que ce serait un outil utile pour beaucoup de parents, et également pour des écoles ou des accompagnants qui doivent surveiller une dizaine d’enfants à la fois », explique Zheng Siqi, étudiante en génique mécanique.

La peluche Toygether est, elle, destinée aux très jeunes enfants. Connectée à un smartphone, elle permet aux parents d’interagir à distance et de jouer avec leur enfant même quand ils sont en voyage, ou au travail. « La plupart des parents apprécient de pouvoir interagir avec leur enfant quand ils sont absents sans passer par un écran », sourit Chloe Dickson, étudiante en microtechnique et membre de l’équipe de Toygether. Le jouet communique à travers le WiFi, et peut jouer des messages audio, s’allumer et répondre au toucher.

En plus des trois projets finalisés, les équipes de l’édition 2018-2019 ont également présenté leurs idées devant un panel d'experts lors de la même soirée, récoltant en prime les précieux conseils des participants plus expérimentés avant de débuter l’aventure.

Le programme CHIC est soutenu financièrement par le Canton de Vaud, l’EPFL et HEC Lausanne. Il a été lancé par Marc Laperrouza, chargé de cours et collaborateur scientifique au Collège des Humanités de l’EPFL.