Critiques semestrielles de l'atelier RELIEFS URBAINS

Reliefs urbains © EPFL / LAST / T. Beuret

Reliefs urbains © EPFL / LAST / T. Beuret

Cette semaine ont eu lieu les critiques semestrielles des ateliers d’architecture à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Pour l’atelier du Prof. Emmanuel Rey, ce fut l’occasion de discuter le travail en cours de plus d’une trentaine d’étudiantes et étudiants œuvrant à la conception d’un nouveau quartier situé sur les coteaux de la ville de Neuchâtel. Les experts invités à cette occasion étaient Sibylle Kössler, architecte à Lausanne, et Cyril Lecoultre, architecte à Nyon.

A l’heure de l’urgence climatique et de la contraction des ressources disponibles, le projet architectural est amené à jouer un rôle central dans la recherche d’alternatives à l’étalement urbain, permettant de régénérer et densifier habilement le bâti à proximité des transports publics et, plus largement, d’inscrire l’art de bâtir dans une dynamique de transition vers une société décarbonée.

Dans le contexte helvétique, il s’avère qu’une grande partie des secteurs urbanisés sont en pente, ce qui génère de multiples défis tant pour le bâti que la mobilité. L’implantation d’édifices et la création d’espaces publics se confrontent à d’incontournables questions sur le rapport au sol et la minimisation des mouvements de terrain. Au niveau de la mobilité, il s’agit de redécouvrir et revaloriser des techniques de transports électriques, spécifiquement adaptées à la pente, développées avant l’hégémonie de la voiture.

Localisé dans le secteur de Monruz à l’est de la ville de Neuchâtel, le site retenu pour l’atelier 2024-2025 pourrait connaître une mutation importante en termes de mobilité. Par l’émergence potentielle d’un hub de mobilité décarbonée, comprenant une nouvelle halte ferroviaire et une station supplémentaire du funiculaire La Coudre – Chaumont prolongé vers l’aval, la desserte en transports publics se verrait largement augmentée. Actuellement occupé par un tissu résidentiel éparse et par un ensemble bâti reposant sur un socle sans interaction avec l’espace public, le site se caractérise tant par certaines ruptures d’échelle que par la qualité de ses dégagements visuels, ce qui encourage des réflexions architecturales quant à ses possibles futurs.