Contre le surmenage, 30 minutes pour recharger les batteries

MyBreak Outdoor Training - 2025 EPFL/Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0
L’exercice physique et la méditation sont des méthodes qui ont fait leurs preuves pour conjurer le stress. Ces deux pratiques sont offertes gratuitement à la communauté EPFL chaque semaine lors de sessions de 30 minutes.
Faire une pause pas facile quand on a un emploi du temps chargé. Mais qui n’a pas une demi-heure par semaine à consacrer à son bien-être? Sur le campus EPFL, il existe deux moyens simples et rapides de s’octroyer un tel moment: «MyBreak Outdoor Training» et «MyBreak Mindfulness» sont des sessions de sport en plein air et de méditation en pleine conscience qui se déroulent tout au long de l’année académique.
Ouvertes gratuitement à l’ensemble du personnel et du corps estudiantin, elles permettent des moments de détente directement sur le campus sans avoir besoin ni de se changer, ni de se déplacer au centre sportif, selon des horaires courts, sur la pause de midi, afin d’entrer facilement dans les agendas.
A l’occasion de cette rentrée 2025, quelques améliorations se profilent. Tout d’abord le mode d’inscription, qui a été facilité: depuis la page consacrée sur Eventbrite, il suffit de réserver ses pauses bien-être d’un simple clic.
Les sessions de sport en plein air se déroulent les jeudis, soit de 12h30 à 13h, soit de 13h à 13h30 sur la place Cosandey. Cette année, la formatrice, Regiane Steffen, a obtenu du nouveau matériel: tapis, élastiques, corde à sauter et petits haltères viennent compléter le contenu des BoxUp que cette grande sportive adore utiliser. Également enseignante de Pilates, Pilates Paddle et de danse orientale au Service Sport Santé UNIL+EPFL, et titulaire d’un Bachelor en éducation physique, elle explique:
«J’utilise beaucoup d’accessoires, des cordes, des ballons, etc. pour rendre la session ludique, un peu en mode circuit, et les gens aiment beaucoup ça. Il y a toujours un échauffement, puis les exercices avec cardio, abdos, renforcement musculaire profond, et enfin stretching. Cela a lieu par tous les temps, et si besoin nous nous mettons à l’abri sous le tunnel qui va à l’hôtel Starling.»
La responsable Santé durable du Service Sport Santé UNIL+EPFL, Sonia Matthey, confirme que rien n’arrête Regiane Steffen: «Même pas la neige! Elle a le don de fédérer les gens et de les rendre joyeux, car elle apporte beaucoup de chaleur humaine. Cela va plus loin que juste une activité physique, c’est un moment qui permet de trouver ensuite plus de sens au travail.»
Sophie Flynn, collaboratrice administrative au Laboratoire des systèmes électriques distribués (DESL), fait partie des participantes régulières: «J’apprécie la possibilité de faire du sport en groupe sur le campus EPFL car je n’aurais pas la motivation de le faire seule. Après un cours, j’ai l’impression d’avoir complètement déconnecté mon cerveau de mon bureau trop gris. Les sessions sont courtes et s’insèrent facilement dans mon emploi du temps. L’ambiance est décontractée et nous permet de tisser des liens avec la population diversifiée de l’école.»
Hâte de la reprise
Un point commun entre les sessions MyBreak Outdoor Training et MyBreak Mindfulness est que les participantes et participants les plus fidèles se plaignent de l’arrêt de l’activité en été, pendant les grandes vacances, et ont toujours hâte de la reprise, affirment les deux formatrices.
Monique Borcard-Sacco, qui guide les sessions de méditation en pleine conscience, les mardis de 12h30 à 13h00 et de 13h00 à 13h30, se réjouit donc de reprendre les séances le 16 septembre. Au chapitre des nouveautés, elle disposera cette année d’un lieu fixe pour accueillir la pratique, en salle CH B2 355, ce qui facilitera l’organisation et la communication avec les personnes intéressées.
Il est également toujours possible de suivre les sessions à distance via un lien Zoom. Un avantage pour les personnes en télétravail ou sur les campus associés.
Selon Monique Borcard-Sacco, formée en psychologie positive, «il y a vraiment une profondeur et une intensité supérieures dans la pratique en groupe, c’est prouvé par les neurosciences. Cela dit, il vaut mieux pratiquer en distanciel que pas du tout. D’autant plus que les bienfaits qui s’opèrent marquent également l’endroit où l’on pratique. Donc si c’est dans un bureau ou à la maison, cela laissera une trace dans la mémoire corporelle liée à ce lieu, une sensation d’ancrage, une plus grande sécurité émotionnelle.»
Anne Remillet, collaboratrice administrative dans trois entités de l’EPFL (AVP-EULER, WINC-GE, LDEV-GE), en témoigne: «J’avais commencé lors de la première Semaine de la santé mentale en 2022. Depuis, j’essaie de réserver ce moment chaque semaine. Cela m’aide à vivre le moment présent, à déconnecter, à me recentrer. C’est une grande chance de pouvoir prendre du temps pour soi ainsi dans une journée de travail. C’est pourquoi je suis surprise qu’il n’y ait pas plus de monde qui en profite.»
Les prochains Jours Santé, qui démarrent le 29 septembre sur le campus EPFL, seront une excellente occasion de tester les deux pratiques. Et convaincront peut-être de nouvelles personnes de continuer toute l’année.



Les sessions MyBreak sont financées conjointement par la Direction de la sécurité et de l’exploitation (VPO-DSE) et par le Domaine bien-être et inclusion (VPH-WINC), lequel succède maintenant à l’Unité Durabilité qui a soutenu ce programme depuis son lancement en 2017.