«Ces navettes sont une chance pour le Valais»

© 2016 Sacha Bittel / Nouvelliste

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Alain Gretz, patron de CarPostal, est la ValaiStar du mois de juin.


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Alain Gretz, patron de CarPostal, est la ValaiStar du mois de juin.

Les deux navettes sans chauffeur qui sillonnent les rues de Sion, c’est lui. Et ses équipes. Alain Gretz a la délicate mission de piloter ce projet totalement innovant. Et, disons-le carrément, unique au monde! Même Al Jazeera en a parlé le 23 juin dernier lors de la mise en service de «Valère» et «Tourbillon», les deux minibus intelligents qui circulent sans pilote. Ce projet permet de profiler le Valais à la pointe d’une technologie d’avenir qui n’en est qu’à ses balbutiements. Ce concentré d’innovations et son rayonnement international ont séduit le public ainsi que la rédaction du «Nouvelliste» qui ont fait d’Alain Gretz, patron de CarPostal, la ValaiStar du mois de juin.

Alain Gretz, votre candidature a été largement plébiscitée. Cela vous touche?

Je suis fier oui, mais surtout pour le projet des navettes sans chauffeur. Il s’agit d’une aventure collective. Cela dépasse largement ma personne. C’est un travail d’équipe qui réunit plusieurs services et des compétences très pointues.

Les navettes ont suscité un intérêt quasi planétaire… sacré coup de pub pour le Valais et pour Sion!

Franchement, je ne suis pas étonné de l’intérêt que suscitent ces deux navettes. Ce projet est incroyable. Je suis persuadé que ces bus sans chauffeur peuvent attirer à Sion des personnes du monde entier. Je me demande d’ailleurs parfois si nous avons tous bien pris la mesure de cet événement et de l’occasion unique qu’il représente.

A ce point-là?

Absolument! C’est une chance incroyable pour le canton de faire parler de lui loin à la ronde, grâce à un projet unique au monde. Cela donne une autre image du Valais, un canton certes périphérique mais hyperinnovant. Imaginez l’attraction que cela pourrait être si l’on faisait, par exemple, visiter la vieille ville de Sion avec ce genre de véhicule intelligent. On viendrait de loin pour vivre cette expérience.

On s’éloigne du cliché pain-fromage qui colle encore aux basques du canton!

L’image du Valais change. Il subsiste certes encore quelques a priori, mais ce projet suscite beaucoup d’enthousiasme, jusqu’en Suisse alémanique. D’ailleurs, je ne rate pas une occasion d’inciter mes collègues alémaniques à venir (re)découvrir le Valais.

Les navettes vont rouler jusqu’à la fin 2017, et après?

Nous avons effectivement reçu les autorisations d’exploitation de Berne pour les deux navettes jusqu’en octobre 2017. Après, on ne sait pas encore ce qui va se passer. Il s’agit d’un projet pilote, durant lequel nous devons tester la fiabilité et la sécurité du système, et surtout tester la réponse de la clientèle…

C’est-à-dire?

Les gens sont-ils vraiment prêts à faire confiance à des véhicules intelligents, sans chauffeur? Mais quoi qu’il advienne avec ce projet, j’espère vraiment que le Valais continue d’investir dans des entreprises innovantes. C’est bon pour son image et surtout, cela crée de nouvelles possibilités économiques.

Quelle est la leçon qu’il faut retenir de cette incroyable aventure qui n’en est certes qu’à son début?

Le Valais n’est pas qu’un canton avec de magnifiques paysages, c’est aussi un canton qui s’illustre parce qu’il est à la pointe dans certains domaines.