«Ce serait incroyable de participer aux JO de 2026 en ski-alpinisme»
Étudiant en Bachelor de Sciences et ingénierie de l’environnement, Matteo Favre est également membre de l’équipe de Suisse de ski-alpinisme. Cette saison, il a décroché plusieurs podiums, notamment parmi les élites en Coupe du monde.
Valaisan d’origine, Matteo Favre pratique le ski-alpinisme de haut niveau. En tant que membre de l’équipe suisse, il participe à des compétitions internationales et se confronte à l’élite du domaine. «Cette année, je suis passé dans la catégorie U23 (20-22 ans), dans laquelle j'étais le plus jeune concurrent et j’ai réussi à décrocher 4 podiums en catégorie U23 et un en catégorie Élite, dont 2 victoires. Ça a été une saison incroyable!», estime le sportif, aujourd’hui installé à Morges. Au classement général de fin de saison, il termine 2e de la catégorie sprint U23, et 6e de la catégorie sprint Élite.
Parmi les différents types de course du ski-alpinisme, le sprint est sa discipline de prédilection. Un effort intense de 4 minutes environ avec habituellement : une montée en peaux de phoque, un passage à pied avec skis sur le dos, une 2e phase de montée en peaux plus technique, pour finir par une descente et une partie en skating. Le sprint demande aussi d’être particulièrement précis dans les transitions entre les parties de course. Pour la discipline principale de ski-alpinisme, qui comprend plusieurs montées et descentes en hors-piste, pour un dénivelé total de 1’800 m en moyenne, il faut plutôt compter 2 heures de course. Menant de front carrière sportive et études à l’EPFL, Matteo Favre n’a pour l’instant pas le temps de s’entraîner autant qu’il le faudrait pour ces courses plus longues.
Conjuguer études et carrière sportive
Actuellement, il cumule déjà 15 heures d’entraînement par semaines. «Après avoir assisté à mes cours, je passe généralement 2 heures à faire de la course à pied ou du vélo. Il faut ensuite étudier, cuisiner, ça fait de longues journées!», assure-t-il. Le week-end est consacré aux entraînements techniques, sur les skis, dans les montagnes valaisannes. Un emploi du temps qui requiert une bonne organisation et une forte motivation.
«Durant les compétitions, j’essaie de suivre des cours à distance en ligne, mais entre les entraînements collectifs et les courses, c’est compliqué. J’ai beaucoup apprécié le fait de pouvoir écouter les cours en différé le semestre passé, c’était très pratique», poursuit l’étudiant. S’il n’a pas été possible d’échelonner ses cours pour cette première année d’étude, Matteo Favre espère bien pouvoir diluer la charge de travail les années suivantes, en réalisant son Bachelor de Sciences et ingénierie de l’environnement en quatre ans plutôt que trois.
Passionné de montagne
Intéressé par l’environnement en général et la gestion du territoire en particulier, Matteo Favre compte sur cette formation à l’ENAC pour acquérir des connaissances théoriques et pratiques approfondies dans le domaine. Au contact de la nature pendant ses courses de skis, le Valaisan souhaiterait pouvoir le rester dans son futur professionnel. «Il est encore un peu tôt pour y penser, mais je m’imagine dans un travail au contact de la neige, de la montagne et des glaciers pendant qu’il y en a encore. J’ai été témoin de leur évolution, et je dois avouer que ça me fait un peu peur. Pourquoi pas devenir glaciologue pour les étudier et peut-être participer à leur sauvegarde?», déclare-t-il.
Côté sportif, l’objectif serait de prendre part aux Jeux Olympiques de 2026 à Milan-Cortina. «C’est un événement qui reste dans le coin de ma tête, confie-t-il. Le ski-alpinisme fera partie des compétitions pour la première fois, en tant que sport «invité». Ce serait incroyable de pouvoir y participer!»