Alkindi : Les enfants déchiffrent le code !

Math et Matrix, Alkindi 2025 © 2025 EPFL / Léo Noa Riccio - CC-BY-SA 4.0
« Math et Matrix », une équipe d'élèves de l'école Eorén - Terreaux de Neuchâtel, a remporté cette année le concours Alkindi-Suisse, qui présente la cryptographie aux élèves du secondaire en Suisse.
La cryptographie est l'art d'écrire ou de résoudre des codes. Elle est de plus en plus importante dans le monde numérique d'aujourd'hui pour assurer la sécurité des communications. Le concours Alkindi, qui a vu le jour en France, porte le nom du philosophe du IXe siècle Al-Kindi, considéré aujourd'hui comme l'un des fondateurs de la cryptographie, c'est-à-dire de l'étude des codes.
En Suisse, Alkindi est organisé par la Faculté d'informatique et de communication de l'EPFL (IC) et le Service de Promotion des Sciences (SPS), en collaboration avec les associations Animath et France-ioi. Pour l’édition 2025, plus de 1800 élèves du secondaire de toute la Suisse romande y ont participé, provenant des cantons de Neuchâtel, Vaud, Jura, Valais et Genève.
Grâce à ce concours, les élèves de 9e, 10e et 11e année découvrent divers aspects de la crypto-analyse en résolvant différents problèmes préliminaires interactifs.
En 2025, 16 équipes composées de 56 élèves ont atteint la finale qui s'est tenue cette semaine à l'EPFL. Pendant les défis, chaque équipe d'étudiants devait travailler ensemble pour décrypter des messages alphabétiques et numériques en deux heures.
L'équipe gagnante, « Math et Matrix », composée d'Inés Barbu Sesma, Théo Vaucher, Alice Zappella et Aloïs Prongué de Neuchâtel, a résolu un nombre impressionnant de cinq exercices dans le temps imparti de deux heures.
Les enseignant.e.s qui encadrent les élèves trouvent que la compétition les motive à participer aux mathématiques et leur permet de s'amuser.
« Parfois, ce que nous faisons à l'école est difficile à comprendre, les enfants se demandent souvent à quoi sert ce qu'ils font ici. Faire quelque chose comme ça, c'est les valoriser, leur montrer qu'ils sont capables de faire quelque chose qui leur permettra d'aller plus loin dans un domaine. Ils y trouvent du sens », explique Chloé Andrey, enseignante accompagnatrice à Blonay-St -Légier, école dont quatre équipes étaient en finale - MeLouPaFe, RNDRTPNA, Master Shifu et les sacs à patates !
Elle estime également que ce projet encourage les filles à s'intéresser aux mathématiques, une matière qui, pour la plupart, attire davantage les garçons. « Les maths, c'est les maths », dit-elle, et tous ses élèves sont très motivés pour relever le défi. Pour les enseignant.e.s qui n'ont jamais participé, Andrey recommande vivement l'expérience.
« Je pense que c'est vraiment bien qu'il y ait une finale en dehors de l'école, cela dit vraiment aux étudiants “bravo, vous êtes arrivés jusqu'ici” et cela leur montre qu'ils ont eu raison d'investir leur temps. Venir à l'EPFL est un cadeau pour eux et leur permet d'avoir un avant-goût de ce qui les attend. C'est génial et ils adorent ça ! »