Aborder la durabilité à une échelle tangible

Vieux-Port, Marseille © EPFL / LAST

Vieux-Port, Marseille © EPFL / LAST

Dr. Martine Laprise, collaboratrice scientifique au Laboratoire d'architecture et technologies durables (LAST) a été invitée à rédiger une chronique portant sur la transition des territoires urbains vers la durabilité, diffusée simultanément dans plusieurs journaux suisses à l’instar du Nouvelliste, d’Arcinfo et de La Côte. Son propos se concentre plus particulièrement sur l’échelle du quartier en tant que base d’actions tangibles pour la démarche de projet.

La mise en œuvre d’objectifs de durabilité se révèle parfois complexe à ancrer véritablement sur le terrain. Dans ce contexte, le quartier, plus aisé à appréhender de par sa taille, peut s’avérer l’échelle privilégiée pour aborder autant les dimensions environnementales, économiques que socioculturelles. Entre ville et bâtiment, le quartier offre un cadre suffisamment vaste de la réalité urbaine pour impliquer des critères de durabilité qui dépassent le seul bâtiment, mais aussi suffisamment circonscrit pour envisager et mettre en œuvre des interventions concrètes, incluant les espaces ouverts et les infrastructures.

Il n’existe pas de réponse simple pour satisfaire les préceptes de la durabilité urbaine. Cependant, des projets pensés à l’échelle du quartier sont un moyen d’action privilégié pour contribuer à la transition des territoires urbains en favorisant l’émergence de villes dynamiques, offrant un cadre de vie accueillant et inclusif, tout en améliorant la consommation énergétique et la résilience face aux changements climatiques.

En tant que portion de ville, le projet à l’échelle du quartier permet ainsi d’expérimenter des mesures à la fois innovantes et adaptées en termes de durabilité. Suivant ces considérations, l’échelle du quartier constitue un des importants axes de la recherche menée au Laboratoire d’architecture et de technologies durables (LAST).