Vers de nouvelles synergies territoriales pour les lieux de savoir

Dans un contexte marqué par l'émergence de nouvelles synergies en matière de développement territorial, les questions relatives à la création des équipements publics occupent une place grandissante. Réunissant des praticiens, des chercheurs et des élus le 4 juillet dernier à Divonne-les-Bains (France), la 11ème Rencontre franco-suisse des urbanistes était consacrée à cette thématique d'actualité. Parmi les experts invités à cette occasion, le Prof. Emmanuel REY du Laboratoire d'architecture et technologies durables (LAST) a donné une conférence présentant les synergies territoriales pour la création des lieux de savoir, en se basant sur les stratégies expérimentées dans le cadre du projet Microcity à Neuchâtel. De sa genèse politique jusqu’à sa mise en oeuvre concrète, cette nouvelle antenne de l’EPFL est en effet fondée sur une recherche créative de partenariat, d'optimisation et d'innovation.
La compétition régit encore très souvent le développement de nos métropoles et la quête d'équipements chimériques, dont le financement toujours plus laborieux délaisse la raison, devient le leitmotiv de nombreux projets de territoire. Dans notre monde désormais fini où les moyens publics sont de plus en plus limités, le mythe de la compétition territoriale a-t-il encore un avenir ? Comment les équipements de demain - entre recherche, innovation, culture ou enseignement - pourraient-ils constituer l'armature d'un projet de territoire solidaire ? Comment la complémentarité et la coopération pourraient-elles renforcer et révéler le rayonnement de nos villes et de nos territoires ?
Ces questions étaient au coeur des échanges de la 11ème Rencontre franco-suisse de urbanistes. Des urbanistes et des chercheurs ont visé à montrer, à l'aide de projets concrets et d'analyses plus théoriques, qu'un avenir renégocié se dessine.
Illustrant les enjeux opérationnels de ce type d'approches, le Prof. Emmanuel Rey s'est basé sur les stratégies expérimentées dans le cadre du projet Microcity à Neuchâtel. De l'approche territoriale jusqu'aux détails opérationnels de sa réalisation, la démarche a permis d’inscrire le développement de ce nouvel équipement dans une recherche de cohérence globale, tout en intégrant des notions aussi diversifiées que la synergie institutionnelle, l’innovation technologique, la densification urbaine, la haute qualité environnementale, l’utilisation optimisée des moyens et la gouvernance participative.
Un des traits communs à ces multiples axes d'action est la notion d'hybridation, en d'autres termes la recherche de synergie et d'optimisation par l'association d’entités, d'institutions, de concepts, de technologies et de matériaux différents.