Une rentrée inédite et masquée pour quelque 2000 nouveaux étudiants

© 2020 EPFL / Alain Herzog

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Dès ce lundi, les cours à l’EPFL se dérouleront en ligne et en présentiel, avec seulement un tiers des étudiantes et étudiants sur le campus, selon un système de tournus par groupe. Le port du masque sera obligatoire.


Difficile cette année de déceler la réjouissance, l’anxiété ou la surprise chez les quelque 2000 nouvelles étudiantes et étudiants de première année. Les visages sont impassibles, masqués, comme ceux des enseignantes et enseignants et des autres collaborateurs de l’École. Au vu de la situation sanitaire toujours préoccupante, la Direction de l’EPFL a en effet décidé d’imposer le port du masque en tout temps dans les bâtiments. La couleur phare de la rentrée est donc le blanc du masque en tissu que l’Ecole offre à ses étudiants et collaborateurs.

«Dans la mesure du possible, nous devons éviter une fermeture complète de l’Ecole avec tout en ligne, c’est une des grandes leçons que nous avons tirée de la crise», relève Pierre Vandergheynst, Vice-président pour l’éducation. C’est pourquoi la Direction a également choisi de réduire à un tiers le nombre d’étudiants sur le campus. Ceci en les divisant en trois groupes et en mettant en place un système de tournus. Ainsi, chaque étudiant à l’opportunité de se rendre tous les trois jours sur le campus pour suivre ses cours. Le reste du temps, il les visionne en ligne, en live streaming ou à son rythme, car les enseignants doivent enregistrer leurs cours.

«Les enseignants ont été contraints de passer en ligne au semestre dernier. Ils ont appris beaucoup de choses de cette expérience. D’abord, les limites de l’enseignement en ligne, mais aussi le fait que cela peut aider sur beaucoup de sujets et que la classe inversée par exemple est une pratique pédagogique intéressante», remarque Pierre Vandergheynst. Cette rentrée académique qui mélange les cours en ligne et en présentiel respecte ce principe pédagogique.

Pour encourager aussi les interactions entre disciplines, les étudiants impliqués dans des projets interdisciplinaires peuvent à nouveau venir travailler sur le campus. De nouveaux projets MAKE ont d’ailleurs vu le jour, de la compétition horlogère, au développement d’un rover, en passant par le catalogage d’objets en orbite ou le développement d’un nouveau système de caméra capable d’identifier la température corporelle. «L’approche par projets est très importante pour les étudiants, même en cas de 2e vague, au vu de ce que nous avons constaté, nous essayerions de maintenir une activité de projets», note Pierre Vandergheynst.

Augmentation stable

Côté chiffres, le nombre de nouveaux étudiants au Bachelor s’élève actuellement à environ 2000, mais les chiffres officiels de la rentrée ne seront connus qu’en novembre. Excepté la diminution des étudiants en échange, selon les estimations, les chiffres définitifs devraient rester stables avec environ 1800 nouveaux étudiants au Bachelor et une augmentation de 5% à 6% de l'effectif global des étudiants Bachelor et Master (en 2019, il s'élevait à 9047).