Une journée en faveur d'un enseignement interdisciplinaire

Levier d'Archimède

Levier d'Archimède

Le Service de promotion de l’éducation (SPE) a eu le plaisir d’accueillir les enseignantes et enseignants du postobligatoire, le jeudi 12 mai, dans le cadre de la deuxième édition de la Journée de l’éducation. Innovations pédagogiques, apprentissage par projet et approches interdisciplinaires dans des domaines porteurs de l'ingénierie, tels ont été les sujets abordés au cours de cette journée riche en échanges.

Lors de cette journée consacrée à l’éducation, une centaine de participantes et participants, dont trois quarts d’enseignantes et enseignants du secondaire II et près de 20% d’entre eux issus de disciplines non-scientifiques, ont pu réfléchir ensemble à de nouvelles façons d’aborder l’enseignement. «Cette rencontre vise, entre autres, à encourager le corps enseignant du gymnase à décloisonner l’enseignement en s’inspirant de pratiques pédagogiques innovantes expérimentées à l’EPFL.» explique Sabrina Rami-Shojaei, cheffe du Service de promotion de l’éducation (SPE).

Kathryn Hess, vice-présidente associée pour les affaires estudiantines et l’outreach a également présenté une série de nouveautés en termes de formation et d’initiatives en lien avec la transition gymnase-EPFL. Elle en a profité pour rappeler que le choix d’une option spécifique dans une branche scientifique n’est pas indispensable pour entamer des études à l’EPFL, mais qu’un niveau de mathématiques renforcé est recommandé pour augmenter ses chances de réussite, réaffirmant ainsi la volonté de l’École d’attirer des futures étudiantes et étudiants aux profils variés.

Un enseignement dit « vivant »

Placer les étudiantes et étudiants au cœur de problèmes techniques non résolus grâce à l’apprentissage par projet et les amener à générer des idées innovantes, tels sont les objectifs du Professeur Simon Henein lorsqu’il enseigne. Lors de sa présentation plénière, il a notamment établi un parallèle édifiant entre enseignement et improvisation théâtrale pour démontrer entre autres que l’expressions corporelle souvent ignorée dans les salles de classe est une réelle valeur ajoutée et doit être intégrée dans les stratégies d’apprentissage. Une prestation d’étudiantes et étudiants de son cours d’Improgineering est venue enrichir son plaidoyer pour un enseignement « vivant ».

Afin de poursuivre la discussion, les personnes désireuses d’en apprendre davantage ont pu expérimenter et analyser cette nouvelle façon d’enseigner au cours d’un atelier créatif. «Pratiquer des exercices de mouvements improvisés faisant appel aux sens amène une ouverture d’esprit propice à la créativité qui serait très intéressante d’enseigner à nos élèves.», s’exclame un enseignant de physique.

Tisser des liens entre l’ingénierie et l’enseignement gymnasial

Mettre en lumière l’application des sciences fondamentales enseignées aux élèves, dans des domaines tels que la science des matériaux, l’urbanisme, les neurosciences, l’énergie ou encore l’intelligence artificielle, était également l’un des objectifs de cette rencontre. Au travers de conférences thématiques, les participantes et participants ont pu prendre connaissance des divers leviers et projets proposés par les professeures et professeurs de l’École pour permettre aux étudiantes et étudiants de relever des défis sociétaux majeurs grâce à des méthodes pédagogiques innovantes applicables dans toutes les branches enseignées au gymnase. De quoi ouvrir le dialogue sur des thématiques interdisciplinaires telles que la sociologie urbaine ou la gestion des conséquences du changement climatique en compagnie d’enseignantes et enseignants en arts visuels, géographie ou encore sociologie, un public atypique qui s’est dit prêt à renouveler l’expérience.