Une étude de l'EPFL parmi les 30 plus grandes découvertes en optique

© 2020 EPFL

© 2020 EPFL

L’Optical Society a désigné la recherche de Luc Thévenaz et son équipe, sur l’amplification du signal dans des fibres optiques à cœur creux, comme faisant partie des avancées majeures de l’année en matière d’optique. 

La recherche du professeur Luc Thévenaz a été sélectionnée par l’Optical Society - la plus grande société de chercheurs en optique - parmi les 30 plus grandes découvertes en optique de l’année. Un résumé est publié dans la revue de la société, Optics & Photonics News. « Il s’agit d’une reconnaissance importante par nos pairs. Cela montre que notre recherche a un réel impact sur la communauté scientifique », se réjouit le professeur de la faculté des sciences et techniques de l’ingénieur et directeur du Groupe pour la fibre optique.

A travers sa revue, l’Optical Society met en exergue les recherches majeures en optique publiées au cours de l'année écoulée. Un panel de rédacteurs a examiné une présélection de 115 résumés de travaux de chercheurs du monde entier. Ils ont sélectionné 30 articles qui, selon eux, représentent des percées significatives pour la communauté scientifique en optique et photonique.

© 2020 EPFL

L’étude de Luc Thévenaz et ses collaborateurs Fan Yang et Flavien Gyger porte sur l’amplification du signal dans des fibres optiques à cœur creux. Alors que l’air de la fibre est mis sous pression, une perturbation est alors créée. A l’aide du principe de la pince optique, les molécules d’air sont comprimées et forment de petites concentrations espacées régulièrement. Une onde sonore se développe et prend de l’amplitude, diffractant efficacement la lumière d’une source puissante vers le faisceau affaibli, jusqu’à l’amplifier 100'000 fois. Grâce à cette nouvelle technologie, la puissance de la lumière est considérablement multipliée. Et elle s’applique à toutes les lumières, de l’infrarouge à l’ultraviolet ainsi qu’à et à tous les gaz. Cet article est publié dans la revue Nature Photonics. « Il s’agit avant tout d’un travail d’équipe », signale le professeur.

Selon le scientifique, cette recherche s’inscrit dans une vision à plus long terme. « L'année 2021 verra probablement l'avènement de fibres optiques à cœur creux à faibles pertes, plus performantes que les fibres classiques à cœur solide. Il s'agira d'une percée révolutionnaire, principalement pour les télécommunications à longue distance avec une réduction draconienne des distorsions et des interférences pour une plus grande densité d'information, mais aussi pour les capteurs répartis à fibre optique qui pourraient entrer dans une nouvelle dimension en exploitant la prodigieuse latitude offerte par un milieu gazeux modulable », révèle Luc Thévenaz.