Une artiste en résidence explorera le concept d'échelle dans un film

Caroline Corbasson © Andrea Montano

Caroline Corbasson © Andrea Montano

L'artiste française Caroline Corbasson a rejoint le Laboratoire d'histoire des sciences et des techniques (LHST), dirigé par Jérôme Baudry, dans le cadre du programme d’artistes-en-résidence (AiR) du Collège des humanités (CDH). Elle étudiera les notions scientifiques d'échelle et de distance à travers un court métrage illustrant les relations humaines.

Originaire de Saint-Etienne en France, Caroline Corbasson vit et travaille à Paris. Son travail artistique explore notamment la « rupture » entre la perception qu'a le public de l'univers – et notre place dans celui-ci – et la perception des scientifiques, qui disposent d'instruments de plus en plus sophistiqués. À travers différents supports, dont le dessin, la sculpture et le cinéma, elle tente de relier l'infiniment grand et l'infiniment petit, rendus visibles grâce à de nouveaux outils scientifiques.

La puissance des instruments scientifiques jouera un rôle clé dans le travail de Caroline Corbasson lors de sa résidence au LHST : elle envisage de réaliser un court métrage inspiré de la Collection d'instruments scientifiques UNIL-EPFL, de la richesse architecturale et de la diversité des décors du campus de l'EPFL et de la communauté d’étudiants – des éléments qui l’ont marquée lors de sa première visite sur le campus.

« J'ai été frappée non pas tant par les objets eux-mêmes que par ce qu'ils incarnent : l’irrésistible volonté des humains d'observer et de comprendre le monde qui les entoure », explique Caroline Corbasson à propos de la collection d'instruments.

« À partir du mot « physique », je veux centrer mon film sur la relation entre deux ou plusieurs jeunes ingénieurs et scientifiques : sur la dualité, l'amour, la tension, l'harmonie, la rencontre et la séparation. Je souhaite questionner le rapport d'un corps à un autre à travers différents scénarios, comme une rencontre, une dispute, une bagarre ou une course. Je jouerai également avec la notion d'échelle, propre à mes recherches, pour explorer la distance avec laquelle on assiste à tous ces événements. »

Elle prévoit d'utiliser différents bâtiments de l'EPFL comme décor du film et d'inclure des instruments scientifiques dans les scènes pour « souligner la singularité des étudiants de l'EPFL et le lien qu'ils ont avec la science ». Le film « Physique » sera présenté à EPFL Pavillons au printemps 2022.

À propos de Caroline Corbasson

Suite à un passage à la St Martins School de Londres, Caroline Corbasson est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris avec les félicitations en 2013.

En 2017, elle réalise, avec le soutien du CNRS et du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, un film expérimental à l’Observatoire Européen Austral dans le désert d’Atacama. En 2018, elle prend part à une résidence au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille. Son premier ouvrage monographique, Sidereal, est publié en 2017 par Monteverita Publishing, et son second, À ta recherche, en 2019 par Visions Particulières Press.

Son travail a été présenté en France et à l’international dans de nombreuses institutions telles que la Cité Internationale des Arts, Paris (FR), le BALTIC Centre for Contemporary Art à Newcastle (UK), le Song-Won Art Center à Séoul (KR), le Musée des Arts et Métiers à Paris (FR), le CRAC Occitanie à Sète (FR), La Panacée MOCO à Montpellier (FR), ou encore le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur à Marseille (FR).

Casting

Dans le cadre de ce projet, l’artiste Caroline Corbasson cherche dix profils étudiants pour le tournage qui aura lieu entre février et mars 2022.

Pour plus d’informations et si le projet vous intéresse, merci d’envoyer un portrait photographique à l’adresse suivante : [email protected].