Un nouveau programme EPFL pour AI4Health en Afrique

Two zebras in Kruger National Park © iStock / EPFL 2023

Two zebras in Kruger National Park © iStock / EPFL 2023

Grâce à un programme d’échange universitaire récemment lancé, les étudiantes et étudiants en données et en informatique de l’EPFL ont l’opportunité de créer une recherche prometteuse en STEM en Afrique, ce qui renforce l’expertise sur le continent africain et à l’EPFL.

L’objectif de ce nouveau programme EPFL-afrICa est de mettre en évidence les vastes possibilités de recherche et d’innovation qui ont un impact dans les environnements à faibles ressources, ainsi que la valeur de l’interdisciplinarité en science des données.

L’initiative est bidirectionnelle. Les étudiantes et étudiants de l’EPFL viennent en Afrique pour intégrer leurs recherches dans d’importants instituts universitaires et organisations humanitaires qui y sont basés, tandis que les étudiantes et étudiants d’Afrique se rendent au campus de l’EPFL pour y effectuer un stage. Elle vise à créer des opportunités d’apprentissage sources d’inspiration et susceptibles de faire évoluer la carrière des étudiantes et étudiants, tout en faisant de la technologie un bien public.

Ce programme a été lancé par Mary-Anne Hartley, qui dirige le groupe de recherche Intelligent Global Health (iGH) de l’EPFL. Elle décrit le domaine d’AI4GlobalHealth comme «un effort de démocratisation de l’accès à des technologies prédictives et précises en matière de santé».

En tant que scientifique des données biomédicales et médecin d’Afrique du Sud, Mary-Anne Hartley attache une grande importance à l’interdisciplinarité et considère l’expérience sur le terrain comme un puissant outil pédagogique. «La technologie doit toujours être conçue en fonction des besoins et des limites de son environnement, déclare Mary-Anne Hartley. C’est particulièrement important dans les environnements où les ressources sont limitées».

EPFL-afrICa permet l’échange d’étudiantes et d’étudiants entre la Faculté informatique et communications (IC) et plusieurs instituts et organisations basés en Afrique. Il a été généreusement financé par la Fondation Jaton de Lausanne qui couvre les frais de déplacement et de séjour des étudiantes et étudiants. Les participantes et participants de l’EPFL recevront également un soutien pour lancer des initiatives universitaires académiques basées sur les besoins au sein de leurs institutions d’accueil africaines, comme des hackathons ou des ateliers intensifs de courte durée pour développer des compétences pratiques en science des données là où de telles opportunités éducatives sont limitées.

Une particularité de l’initiative est que les étudiantes et étudiants apprendront également à intégrer un renforcement significatif des capacités dans leur recherche. Après avoir passé du temps à comprendre leur environnement, les étudiantes et étudiants de l’EPFL peuvent demander une petite subvention pour soutenir un projet philanthropique dans leur communauté locale.

«Peut-être que l’étudiante ou l’étudiant se rend compte que l’achat de nouveaux oxymètres de pouls permettrait non seulement d’améliorer la qualité des données, mais aussi les soins prodigués à la patiente ou au patient», explique Mary-Anne Hartley. Elle est impatiente de voir ce que proposeront les étudiantes et étudiants et espère que cela leur permettra d’acquérir une expérience tangible de l’impact que peut avoir la recherche, ce qui encouragera les étudiantes et étudiants à s’engager dans cette voie.

Martin Jaggi, professeur associé, dirige le Laboratoire d’apprentissage machine et d’optimisation (MLO) de l’EPFL qui accueille le groupe de recherche de Mary-Anne Hartley et soutient résolument l’initiative. «L’intelligence artificielle est en passe de révolutionner les soins de santé, mais il est important de veiller à ce que cela se fasse de manière équitable, en respectant la propriété des données locales et l’égalité de l’accès aux technologies IA. Je suis fière que l’EPFL contribue à favoriser l’accès à ce secteur important en Afrique et à positionner nos propres recherches et nos étudiantes et étudiants à l’avant-garde de ce domaine en plein essor.»

Dix étudiantes et étudiants basés en Afrique ont déjà été acceptés pour des stages d’été financés sur le campus dans divers laboratoires d’accueil de l’EPFL, via les programmes Summer@EPFL et E3.

Les étudiantes et étudiants qui sont inscrits aux programmes de Master et de Bachelor en données et en informatique de l’EPFL et qui sont très motivés peuvent poser leur candidature pour un stage en présentiel en Afrique via ce site web: https://www.epfl-africa.ch/. Les projets disponibles iront de la création d’algorithmes prédictifs pour la santé maternelle à Zanzibar et de l’organisation d’ateliers intensifs en science des données à Addis-Abeba, à la réalisation d’une thèse de Master sur la prédiction de la tuberculose dans les zones rurales d’Afrique du Sud.


Auteur: Tanya Petersen

Source: Informatique et Communications | IC

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