Un hackathon pour préparer les conséquences du coronavirus

© 2020 Istock

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L’association d’étudiants de l’EPFL Lauzhack lance du 4 au 6 avril un hackathon entièrement en ligne autour du coronavirus. Mis sur pieds en quelques jours seulement, il est ouvert à tout un chacun afin de préparer des réponses aux conséquences de la pandémie.

Plusieurs centaines de personnes de divers horizons se sont déjà inscrites au hackathon en ligne organisé par Lauzhack, une association d’étudiants de l’EPFL. Ce week-end elles seront rassemblées virtuellement autour d’un but commun : faire émerger des solutions concrètes pour mieux lutter contre le coronavirus et ses conséquences. Trouver des systèmes ingénieux pour permettre aux employés des magasins de travailler sans risque, systématiser les biais des différentes stratégies de tests, faciliter l’école en ligne… la palette des sujets est vaste. Le développement de certains des meilleurs projets se poursuivra soit par des étudiants de l’École comme projet de semestre, soit en dehors de l’EPFL.

Ce nouveau marathon de l’innovation durera 72 heures. Pendant l’événement, des mentors aideront les équipes à définir leurs projets et à s’organiser. Les participants travailleront ensuite d’arrache-pied durant le reste du week-end pour présenter leurs résultats, des prototypes open-source. Ce marathon de l’innovation se terminera lundi afin que mentors et juges aient le temps de fournir un feedback de qualité. « Nous espérons que des solutions concrètes et utilisables émergent rapidement de ces échanges, à l’image de ce médecin italien qui a récemment permis de transformer des masques de plongée en respirateurs d’urgence pour les malades du Covid-19 », souligne la présidente de l’association LauzHack, Blagovesta Kostova. Les meilleurs projets seront sélectionnés par un jury. Certains, en accord avec la Vice-présidence pour l'éducation seront développés ensuite par des étudiants durant leurs projets de semestre, mais les droits sur les innovations restent toutefois en main des participants qui sont donc libres de continuer le développement ultérieurement.

Ce genre d’événements, devenus légion ces dernières années, fait émerger des idées, des innovations, mais aussi des collaborations et des rencontres. Contrairement à ses éditions précédentes, situées sur le campus, qui étaient destinées à des étudiants, cette version en ligne fait appel à des participants de tous horizons afin de créer des synergies entre un panel de compétences aussi large que possible.

Lancée à l’EPFL en 2016, LauzHack est organisatrice des plus grands hackathons étudiants de Suisse. Habituée de ces événements, la présidente de l’association souligne que, cette fois-ci, il s’agit toutefois d’un nouveau challenge pour l’équipe, en raison de la rapidité avec laquelle tout a été mis sur pieds et la gestion des différents réseaux de communication en ligne entre les organiseurs, les supporters et les participants. L’association, qui organise cet événement sans aide extérieure autre que le support de l’EPFL, a déjà vu nombre d'idées développées lors de précédents évènements entrer dans l’espace public, comme un système immersif de lecture grâce à des sons et de la lumière, ou une application qui détecte les restes de nourriture à la fin de gros événements afin d’éviter le gaspillage.

Site de l’événement et inscriptions (jusqu’à vendredi 3 avril à 16h) : https://covid19.lauzhack.com/

L’EPFL sera impliquée ce week-end dans un autre hackathon autour du coronavirus, le #VersusVirus. Sous le patronage de la Confédération, une vingtaine d’institutions de premier plan se sont associées. Parmi les organisateurs de cet événement, on trouve l’initiative Tech4Impact de l’EPFL ainsi que d’autres écoles (EPFZ, HEG Fribourg), des associations et des entreprises. Les inscriptions, autour de 14 thématiques, sont ouvertes jusqu’au jeudi 2 avril à minuit. Site de l’événement et inscriptions : https://www.fr.versusvirus.ch/