Un chercheur de l'EPFL parmi les lauréats de la Merck Innovation Cup
Une équipe de chercheurs internationaux, dont l'EPFL, a remporté la Merck Innovation Cup pour son projet d'innovation en matière de découverte de médicaments.
La Merck Innovation Cup est une compétition internationale annuelle entre des équipes de doctorants et de post-doctorants qui développent des projets novateurs favorisant l'émergence de nouvelles idées commerciales pour des besoins médicaux à combler et des technologies de découverte de médicaments. L'équipe gagnante reçoit 20 000 euros, ainsi que la possibilité que son idée soit reprise pour être développée par Merck.
Cette année, la Coupe a été attribuée à une équipe de sept chercheurs dont Xavier Pierrat, doctorant à la Faculté des sciences de la vie de l'EPFL. L'équipe est composée de scientifiques des universités de Stanford, Cambridge, Berkeley, Aarhus, de la Johns Hopkins School of Medicine et du Francis Crick Institute.
Le projet gagnant de l'équipe propose une nouvelle façon de dégrader les protéines, ce qui peut conduire au développement de nouveaux médicaments. La dégradation des protéines repose actuellement sur les PROTAC (PROteolysis TArgeting Chimeras), qui sont des molécules capables de se lier sélectivement et de dégrader une protéine particulière. Les PROTAC font l'objet de recherches intensives car elles peuvent être utilisées comme médicaments anticancéreux efficaces.
L'équipe gagnante a proposé un nouveau design pour dégrader les protéines qui, selon eux, fonctionne mieux que les PROTAC actuels et peut cibler des protéines qui étaient jusqu'à présent hors de leur portée. Ils ont également imaginé une nouvelle plate-forme de criblage pour identifier de nouveaux composés pouvant fonctionner comme dégradeurs de protéines, espérant ainsi accélérer le processus de découverte de médicaments dans les laboratoires de Merck.
"J'ai apprécié la disponibilité et l'enthousiasme de l'expert de Merck qui nous a aidés à développer et à faire mûrir notre idée", déclare Xavier Pierrat. "Nous avons eu un superbe niveau d'interaction avec les universitaires et les employés de Merck pendant une semaine entière ; il ne s'agissait pas d'un simple exercice abstrait mais d'une proposition de projet concrète, et Merck pourrait être disposé à engager certains membres de notre équipe et à investir 200 000 à 500 000 euros dans notre projet".
Xavier Pierrat travaille dans le laboratoire d'Alexandre Persat au Institut d’Infectiologie de l'EPFL et à l'Institut de Bioingénierie de la Faculté des Sciences de la Vie.