Un camp d'été à l'EPFL pour des entrepreneurs en herbe

© 2017 EPFL / Alain Herzog

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L’EPFL a accueilli l’école d’été de l’association suisse Ginger, qui a mis sur pied un programme destiné à des adolescents de 15 à 19 ans. Objectif : leur faire découvrir les clés de l’entrepreneuriat dans un monde digital.

Comment devient-on un entrepreneur innovant aujourd’hui? 17 adolescents âgés de 15 à 19 ans ont pu explorer le monde de la technologie et de l’entrepreneuriat lors de la première édition de la Ginger Summer School, mi-août à l’EPFL. Basée en Suisse, l’association à but non lucratif Ginger soutenue par Digital Switzerland s'est associée à l'EPFL et son Service de promotion des études pour aider les jeunes à explorer leur potentiel dans le monde de l’entrepreneuriat. Durant une semaine, les participants venus des quatre coins de la Suisse ont imaginé des réponses concrètes à des problèmes de la vie courante.

«Dès le premier jour, je leur propose de relever un défi: quels sont les vrais problèmes des gens, et quelle solution pourrait-on trouver pour y répondre? Je les aide ensuite à réaliser les grandes lignes d’un prototype et à imaginer un business plan» explique le coach Loïc Schulé, Alumni de l’EPFL devenu entrepreneur et consultant. «Le but de cette semaine est de donner aux adolescents les clés pour penser comme un entrepreneur, ce qu’ils n’apprennent pas systématiquement à l’école. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise idée ! En explorant avec passion les réponses possibles à un problème, on finit par trouver LA solution.»

Lutter contre les «fake news»

Plongés dans le bain dès le début, les participations ont fait preuve de beaucoup d’imagination. «Notre projet veut lutter contre les fake news sur les réseaux sociaux, grâce à un site internet qui vise à améliorer la pensée critique, notamment avec un jeu en ligne pour séparer le vrai du faux», explique ainsi la jeune Zurichoise Xenia, 15 ans.

Un second groupe s’est penché sur la question du bruit : «Comment limiter la pollution sonore, mais pouvoir tout de même communiquer avec les autres ? Nous avons pris le problème à l’envers: notre système veut limiter le son quand on parle, ce qui permet grâce à un micro de discuter à très bas volume en groupe», souligne Enrico, 19 ans, un Genevois qui suivra dès septembre des études de chimie à l’EPFL.

Un ballon de foot qui charge le téléphone

Autre projet imaginé durant la semaine, une application qui permet de partager sa connexion internet lors d’un voyage, et d’ouvrir en même temps un canal de discussion entre le nouveau venu et l’habitant, histoire d’obtenir de l’aide lors des premiers pas en pays inconnu. Enfin, une équipe a aussi repris le concept du ballon de football qui permet de charger une batterie de téléphone, un projet lancé en Afrique, mais abandonné depuis, faute de moyens. «Notre but est de le réaliser avec la technologie suisse», expliquent les participants.

À la fin de la semaine, Loïc Schulé ne tarit pas d’éloges sur les projets développés en quelques jours. «À 16 ans, ces jeunes ont des idées tout aussi bonnes que bien des managers de grosses entreprises», constate-t-il. Les participants ont été récompensés par des prix lors de la journée de présentation de leur projet, le vendredi, devant un public composé entre autres de représentants de l’EPFL et de l’initiative Digital Switzerland.

À noter que le Service de promotion des études de l'EPFL organise d’autres Summer School destinées aux gymnasiens, notamment la première édition d’une semaine dédiée à la robotique mobile, qui sera reconduite l’an prochain, tout comme la Ginger Summer School. 



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© 2017 EPFL / Alain Herzog
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