Science et technologie: 2 clés des objectifs de développement durable

Prof. Peter Messerli, Director CDE University of Bern and Co-chair of UN Global Sustainable Development Report. © UNESCO

Prof. Peter Messerli, Director CDE University of Bern and Co-chair of UN Global Sustainable Development Report. © UNESCO

La Chaire UNESCO de technologies au service du développement de l’EPFL joint ses efforts pour faire progresser le programme de développement durable à l’horizon 2030.

Le Programme 2030 et ses 17 objectifs de développement durable (ODD) pour « les peuples, la planète et la prospérité », adoptés par l’ONU en 2015, reconnaissent le rôle clé que jouent la science et la technologie dans le développement durable, en soulignant leur importance non seulement pour la croissance économique et la prospérité, mais aussi pour la protection de l’environnement, le développement et l’insertion sociale.

Établir un lien entre science et société

Le Programme offre de multiples occasions de renouer des liens entre science et société. Étant la seule agence onusienne à intégrer la science dans son mandat, l’UNESCO joue un rôle majeur dans la promotion de la coopération internationale dans la recherche et l’éducation liée aux ODD, notamment à travers ses programmes scientifiques, ses initiatives liées à l’enseignement des sciences et ses centres d’excellence. Par exemple, le Programme UNITWIN / Chaires UNESCO réunit plus de 700 Chaires UNESCO et réseaux UNITWIN dans 116 pays. Ces chaires et ces réseaux réalisent des activités relevant des domaines de compétences de l’UNESCO, grâce à une coopération interuniversitaire internationale, en agissant comme des laboratoires d’idées dans leurs domaines de compétences spécifiques et en s’efforçant de placer les intérêts de la société au cœur de leur action. 

Chaire UNESCO à l’EPFL

La Chaire UNESCO de technologies au service du développement, gérée par le Centre Coopération et Développement (CODEV) de l’EPFL, fait partie des 25% de chaires de l’UNESCO spécialisées dans les sciences naturelles et l’ingénierie. À travers sa Chaire UNESCO, l’EPFL contribue à l’excellence et l’expertise scientifiques visant à faire progresser le développement durable dans les pays défavorisés, et ce grâce à des applications scientifiques dans l’éducation, la recherche et la technologie, liées à l’énergie, l’habitat et l’urbain, la réduction des risques de catastrophe et les contraintes environnementales et de ressources. Ceci est possible grâce à des partenariats qui incluent chercheurs et communautés et facilitent l’impact de leurs actions dans des pays comme Haïti, le Burkina Faso, le Vietnam et la Palestine.

Mobiliser les Chaires UNESCO

Pour fêter le 25e anniversaire du Programme UNITWIN / Chaires UNESCO en 2017, l’UNESCO a accueilli les Chaires UNESCO et réseaux UNITWIN spécialisés en sciences naturelles et ingénierie dans le cadre de la conférence qui s’est déroulée à Genève l’année dernière, soutenue par le Département fédéral suisse des affaires étrangères, en collaboration avec l’EPFL, l’Université de Genève et le CERN. Cette conférence visait à réunir les Chaires autour de la question de leur impact sur le Programme 2030 et à renforcer les synergies entre Chaires et agences onusiennes et d’autres acteurs afin d’encourager la poursuite des actions menées.

Le « Jalon de Genève » et la marche à suivre

La conférence a adopté le « Jalon de Genève », qui guidera les efforts à venir des Chaires de l’UNESCO en faveur des objectifs de développement durables et facilitera de nouveaux partenariats avec la communauté scientifique, les décideurs politiques et la société dans son ensemble. À cet égard, un plan d’action avec des activités spécifiques sera défini d’ici mars 2018. Celui-ci permettra d’établir une plateforme d’échange pour mettre en avant le travail des Chaires, favoriser les pratiques scientifiques ouvertes et s’assurer que les institutions concernées inscrivent leurs actions dans le cadre des objectifs de développement durable. 

La Conférence de Genève a initié un processus appelant la communauté scientifique à soutenir davantage le Programme 2030, ce qui ne manquera pas de marquer les efforts que déploie l’EPFL à travers sa Chaire UNESCO et permettra, espérons-le, d’encourager d’autres chercheurs à poursuivre leurs engagements face aux enjeux planétaires, de trouver des solutions innovantes, et d’orienter les futures politiques liées à ces enjeux.

Dr. Gabriela Tejada, chercheuse au CODEV et membre de la Commission suisse pour l’UNESCO