Plus de soleil dans les cellules

Des chercheurs de l’EPFL travaillent au développement d’une nouvelle génération de lignes de production et de procédés pour des modules photovoltaïques en couches minces de silicium, dans le cadre d’un important projet de recherche européen coordonné par la société Oerlikon Solar.

Afin d’améliorer les toutes dernières technologies en matière d’énergie solaire, un important projet du 7e Programme cadre de recherche de l’Union européenne a été récemment confié à la société suisse Oerlikon Solar, leader mondial dans le développement de lignes de production de panneaux photovoltaïques en couches minces de silicium. Baptisé PEPPER, il implique plusieurs partenaires, dont le Laboratoire de photovoltaïque et couches minces électroniques de l’EPFL (PV-Lab), basé à Neuchâtel et dirigé par le Professeur Christophe Ballif. Au cœur du projet se trouve le concept de cellule micromorph®tandem développée et brevetée par le PV-LAb.


Devisé à 16,7 millions d’Euros, dont 9,4 sont financés par le volet énergétique de la Commission européenne, ce projet portera sur les nouvelles techniques de production des modules photovoltaïques en couches minces de silicium. L’avantage de cette technologie est l’utilisation de matériaux de base abondants et bon marché. «Et leur fabrication se déroule sur du substrat de verre et en phase vapeur, ce qui coûte moins cher et présente un bilan écologique plus avantageux que le silicium mono ou multi-cristallin classique, gourmand en matière première et en énergie grise», explique Sylvain Nicolay, collaborateur scientifique au PV-Lab.


Les chercheurs travailleront donc sur les différents moyens d’augmenter les performances de ces cellules et des modules correspondant et surtout chercheront à développer des moyens de produire les modules de manière plus économiques. Ils se concentreront sur les divers aspects techniques, comme l’amélioration de la qualité du silicium et des autres matériaux utilisés, des techniques de nettoyage des réacteurs ou la manière de rendre les couches de contact plus transparentes et meilleures conductrices d’électricité. Au niveau de la fabrication, la diminution de ses coûts ou son impact écologique sera également un élément important du projet. «A terme les partenaires du projet ont pour une ambition de montrer que des modules à 11% de rendement pour un coût de production inférieur à 60€/m2 est possible», explique Vanessa Terrazzoni, collaboratrice scientifique au PV-Lab, qui a participé à la préparation du projet.

Le projet PEPPER a commencé en septembre 2010 et sera mené sur trois ans.


Auteur: Sarah Perrin

Source: EPFL