Onze start-up de l'EPFL à Las Vegas

Un aperçu du Swiss Pavillon, sur lequel seront visibles dès demain la majorité des start up de l'EPFL présentes au CES© 2019 EPFL

Un aperçu du Swiss Pavillon, sur lequel seront visibles dès demain la majorité des start up de l'EPFL présentes au CES© 2019 EPFL

Onze start-up de l’EPFL présenteront cette semaine leurs activités au plus grands salon international d’électronique grand public à Las Vegas. Rassemblés pour la plupart sous le pavillon suisse, drones et autres dispositifs technologiques seront observés par des spécialistes internationaux et des investisseurs potentiels.

Ce n’est pas un tour de roulette qui présidera au destin des onze start-up de l’EPFL présentes à Las Vegas cette semaine. Ni même un coup de poker. Mais leur présence au plus important salon de l’électronique grand public (CES) au monde pourrait malgré tout leur rapporter gros. C’est en effet une vitrine unique pour les technologies qu’elles développent.

Depuis plus de cinquante ans, ce rassemblement annuel sert de terrain d’essai pour les dispositifs électroniques de haute technologie avant leur lancement sur le marché. Les innovations des multinationales y côtoient celles des petites entreprises. Ce salon est à l’échelle de Las Vegas : hors norme. Plus de 182’000 industriels et 7000 journalistes à l’affut des objets de demain sont attendus. Dans l’espace Eureka, spécialement dédié aux start-up, celles-ci seront plus d’un millier à présenter leurs produits.

Rassemblées sur le Pavillon Suisse

Drones, systèmes de pilotage, logiciel de traitement d’image 3D, puces permettant des analyses de santé, et autres dispositifs issus des laboratoires de l’EPFL seront ainsi sur le devant de la scène. Si cette visibilité peut s’avérer fort rentable – d’après les organisateurs du CES, les jeunes pousses qui s’y sont présentées ont été globalement financées à hauteur de 1,5 milliard de dollars depuis 2012- , elle a un prix. La présence d’une jeune pousse sur un tel évènement peut se monter à plusieurs dizaines de milliers de francs, une somme importante pour des sociétés en démarrage. Présence Suisse, organisme de promotion de l’image de la Suisse à l’étranger, en collaboration avec Switzerland Global Entreprises ainsi que d’autres partenaires (Innosuisse, digitalswitzerland ou encore swissnex), a donc pour la première fois rassemblé une trentaine de start-up sous un même pavillon. «La Suisse est encore trop peu connue pour son industrie technologique et numérique alors que, en ce qui concerne la technologie des drones par exemple, elle fait partie de l’élite et que ses entreprises sont parmi les plus innovantes du secteur», souligne Nicolas Bideau, directeur de Présence Suisse, dans un communiqué.

La plupart des start-up de l’EPFL seront donc visibles sur cet espace de plus de 200 m2. Sur une scène, des spectacles de drones, ainsi que de brèves présentations attireront l’attention des visiteurs. Un coin dédié aux jeux vidéo proposera un divertissement ludique et permettra de présenter les dernières réalisations de l’industrie suisse du jeu sur ordinateur. 

Les onze start-up de l’EPFL :

Actlight a mis au point une nouvelle génération de capteurs qui permettent par exemple d’augmenter le temps d’utilisation des batteries de dispositifs électroniques comme les montres connectées.

Astrocast met au point un réseau de nanosatellites en orbite basse afin de fournir un accès peu onéreux et efficace à l’IoT (Internet of Things), y compris aux zones reculées, en montagne et sur les océans. Son premier démonstrateur a été lancé en décembre 2018.

Be.Care : inCORPUS est une méthodologie non-invasive regroupée dans une application mobile permettant d’évaluer l’état physiologique des individus et proposant des remédiations sur mesure. Utilisée pour les sportifs d’élite, elle est maintenant prête à être utilisée par tout un chacun.

Bestmile développe une plateforme capable d’exploiter et d’optimiser une flotte de véhicules autonomes.

Creal 3D : Avec les casques de réalité virtuelle ou augmentée existants, la distance de focalisation est fixe. La start-up développe des lunettes qui permettent aux yeux humains d’adapter la profondeur optique à la distance des objets (clair devant et flou en fond, par exemple).

Dronistics : Le drone pliable développé par cette start-up permet de livrer des colis pesants jusqu'à 500 grammes. L'appareil, programmé pour éviter les obstacles, peut atteindre des destinations sur des terrains escarpés ou inégaux.

Flyjacket : Cette interface homme-machine a pour objectif de piloter un drone avec les mouvements du torse. D’après une étude de l’EPFL, cela permettrait un pilotage plus précis et plus intuitif qu’un joystick.

Foldaway haptics : Facilement transportable dans une poche, déployé en une fraction de seconde, le joystick tactile développé par cette start-up donne le sens du toucher aux appareils portables et aux drones.

Imverse : Cette spin-off a récemment sorti un logiciel de retouche photo pour créer et modifier un environnement de réalité virtuelle. Son secret est un moteur de rendu 3D par « voxel » -des pixels en 3D-, qui peut être utilisé pour d’autres applications, comme la représentation de personnes réelles.

Motion Pilot : Le joystick qu’elle développe permet de piloter un drone d’une seule main, de manière intuitive. Dotée d’un manche à retour tactile, une version de ce dispositif donne même à l’utilisateur des indications sur sa position dans l’air.

Xsensio  développe des capteurs portables de nouvelle génération qui suivent les informations biochimiques à la surface de la peau. Ils fournissent des informations en temps réel sur notre santé et notre bien-être, de manière simple et non invasive.