Monique Bolli défend la première thèse doctorale de l'IAGS

La défense virtuelle a eu lieu avec l'aide de Zoom © Monique Bolli

La défense virtuelle a eu lieu avec l'aide de Zoom © Monique Bolli

Le 27 mars dernier, la doctorante Monique Bolli de l’Institute for Area and Global Studies (IAGS) du Collège des Humanités (CDH) a défendu sa thèse ; la première du programme IAGS.

Monique Bolli a rejoint l’IAGS en 2016 pour travailler avec les chercheurs du CDH Florence Graezer Bideau, Marc Laperrouza et Clément Renaud sur le projet « Makerspaces : politics and communities of innovation in China » (« Makerspaces : politique et communautés d’innovation en Chine »), financé par le Fonds national suisse. Sa thèse, qu’elle a effectuée dans le cadre du programme doctoral Architecture et sciences de la ville, se base sur ce travail.

Intitulée « Liminality, Ephemerality, and Marginality with Impact Makerspaces in the Chinese Urban Fabric: Shanghai, Shenzhen, Beijing, and Addis Ababa » (« Liminarité, éphémère et marginalité et l’impact des makerspaces sur le tissu urbain en Chine : Shanghai, Shenzhen, Pékin et Addis-Abeba »), la thèse de Monique Bolli décrit les communautés d’innovation éphémères qui ont rapidement évolué en Chine ces dernières années, et qui s’inscrivent dans un mouvement « maker » global. Avec leurs éléments d’entrepreneuriat et d’initiatives gouvernementales, ces maker- et hackerspaces offrent une opportunité unique d’étudier de nouveaux discours de l’innovation, mais ils défient souvent les méthodologies de recherche traditionnelles. Monique Bolli a non seulement fait face à ce défi méthodologique, elle a également exploré les partenariats internationaux qui ont émergé de ces mouvements populaires, par exemple chez les makers en Éthiopie.

«Le plus grand défi pour Monique a été de développer une méthodologie expérimentale combinant l’ethnographie participative avec l’archéologie médiatique et la cartographie des réseaux. Cette approche lui a permis de comprendre et de répondre à l’évolution rapide des makerspaces et des communautés d’innovateurs qu’elle a observés en Chine durant les quatre années de sa thèse » explique Florence Graezer Bideau.

En raison des mesures de distanciation sociale mises en place par l’EPFL début mars pour contenir la propagation du COVID-19, Monique Bolli a présenté sa thèse virtuellement sur Zoom, lors d’une défense publique en ligne.

De son côté, elle résume son expérience au sein du programme IAGS comme « une aventure » : « Ce doctorat a été très enrichissant ! » déclare-t-elle.