"Les technologies développées en laboratoire profitent aux sportifs"

Pascal Vuilliomenet, coordinateur de projets d'innovation liés au sport au sein de la VPI. © A. Herzog/EPFL

Pascal Vuilliomenet, coordinateur de projets d'innovation liés au sport au sein de la VPI. © A. Herzog/EPFL

C’est devant un parterre de futurs étudiants, venus à l’occasion des journées d’information de l’EPFL, que Pascal Vuilliomenet, coordinateur de projets d’innovation liés au sport, a animé une conférence interdisciplinaire sur les avancées technologiques développées dans ce domaine.

Plus de 3000 futurs étudiants se sont une nouvelle fois déplacés de toute la Suisse pour assister aux trois journées d’information sur les filières d’études proposées à l’EPFL les 22, 23 et 24 novembre. Des conférences regroupant diverses spécialités autour de sujets porteurs tels que la transition énergétique, les technologies médicales ou la data science leur étaient également proposées, un concept lancé en 2016. La conférence sur le sport est une nouveauté de cette édition 2017.

En quoi la technologie et le sport sont-ils liés ?
Tout comme dans le domaine du biomédical, où la technologie permet de recourir à des soins moins invasifs, de concevoir des tissus artificiels ou de personnaliser davantage les traitements, des recherches menées sur la performance, le confort ou l’aérodynamisme des équipements permettent aux athlètes de repousser toujours plus loin les limites de leur discipline.

Du coup, les exploits sont-ils technologiques ou sportifs ?
Les avancées technologiques permettent de travailler sur la résistance des perches, l’élasticité des skis et le poids des raquettes afin de procurer aux athlètes confort et sécurité, mais les exploits sportifs continuent et doivent continuer à reposer sur leurs performances individuelles ou collectives.

Quels domaines de recherche sont impliqués ?
Les recherches menées sur les matériaux entrant dans la composition de skis, les capteurs issus de la microélectronique permettant de mesurer les mouvements et donc la mécanique du corps humain – pour ne citer que quelques exemples – permettent toutes d’accompagner les athlètes dans leurs prouesses. Quant aux technologies informatiques, elles sont de plus en plus sollicitées pour reconstituer des actions, visualiser en temps réel des données de jeu ou encore analyser les performances d’adversaires.

L’EPFL est-elle impliquée dans ces recherches ?
Le monde du sport fait depuis longtemps appel à des laboratoires de pointe et L’EPFL a notamment été active dans la conception et les tests menés sur le voilier Alinghi qui a gagné la Coupe de l’America en 2003 et 2007. Par la suite, ses laboratoires ont aussi contribué au succès de Solar Impulse, le projet de tour du monde en avion solaire de Bertrand Piccard et André Borschberg, qui par ailleurs est un ancien étudiant en mécanique de l’EPFL.

Faut-il être un athlète de haut niveau pour bénéficier des recherches menées dans le domaine du sport ?
Non, tous les adeptes d’activités sportives bénéficient de ces avancées technologiques. Ce qui se développe pour les athlètes professionnels est mis à disposition du grand public. Les sportifs peuvent ainsi suivre leur propre activité grâce à des bracelets connectés et skier avec du matériel plus léger et maniable par exemple. L’amélioration des prothèses développés pour des athlètes paralympiques profitera également à tous ceux qui en ont besoin.