Le 14 juin 1981, dix ans après l’extension du droit de vote aux citoyennes de 1971, la Constitution suisse a connu une nouvelle modification en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, avec l’adoption de l’article 4 (aujourd’hui article 8, al. 3).

Le 14 juin 1991, au vu du peu de progrès accompli par les autorités législatives et exécutives en la matière, la première grève des femmes en Suisse a eu lieu. Puis la Grève féministe du 14 juin 2019 a mobilisé à nouveau de plus d’un demi-million de personnes, avec des actions sur leur lieu de travail et des manifestations dans les villes.

Pourquoi un nouvel appel à la grève en 2023 ?

Au niveau suisse, les femmes continuent à toucher des salaires et des rentes inférieures aux hommes. Elles continuent à assumer plus de travail non rémunéré. Et elles sont toujours nombreuses à être confrontées à des discriminations et du harcèlement. Les revendications formulées pour la journée de grève de 2023 ont ainsi trait à ces thématiques.

Quelles avancées depuis 2019 ?

Depuis la mobilisation de 2019, les mesures suivantes ont été mises en place à l’EPFL en réponse aux revendications du manifeste transmis à la Direction :

• L’introduction d’un congé parental pour le ou la partenaire.
• Plus de flexibilité dans l’organisation du travail.
• L’introduction de jours de congé payés pour s’occuper d’une personne proche.
• L’augmentation des places de crèche.
• La mise en place de campagnes de sensibilisation pour le respect, contre le harcèlement et la discrimination, et d’une formation en ligne destinée à toute la communauté.
• La création d’un nouveau dispositif, associé de la création de deux nouveaux postes, pour prévenir et gérer les situations de de harcèlement et de discrimination.
• La mise en place d’installations sanitaires (WC, vestiaire et douches) non genrées.
• La mise à disposition de produits menstruels gratuits sur le campus de l’EPFL.
• La diffusion de formations en ligne pour sensibiliser contre les biais de genre et autres biais implicites.
• La définition de principes sur la communication inclusive, accompagnée par des ateliers pratiques, des guidelines et des capsules vidéo.
• Et last but not least : le pourcentage de femmes dans le corps professoral a progressé de 16% en 2018 à 23% en 2022.