Giulia Tagliabue reçoit un Starting Grant du FNS

© iStock/EduLeite

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La professeure assistante tenure track Giulia Tagliabue, responsable du Laboratoire de nanoscience pour les technologies énergétiques (LNET) de la Faculté des sciences et techniques de l'ingénieur, a reçu un Starting Grant du Fonds national suisse (FNS).

Giulia Tagliabue © Alain Herzog

Le FNS a lancé cette année les nouveaux Starting Grants FNS, qui sont attribués à des chercheurs actifs depuis plusieurs années après leur doctorat et qui ont déjà « atteint une indépendance scientifique et contribué à une recherche d'impact dans leur domaine ».

« Ce financement, qui prévoit jusqu'à CHF1,8 million sur cinq ans, assure une perspective à long terme pour la recherche du LNET. Il nous permet d'étendre nos efforts à la nano-ingénierie des dispositifs hydrovoltaïques pour la production d'énergie renouvelable », explique Giulia Tagliabue.

Le pouvoir de l'évaporation

Le projet financé, intitulé « Nanoengineering of Evaporation-driven Hydrovoltaic Systems for Renewable Energy Generation », vise à exploiter l'énergie de l'évaporation dans le but d'établir « un paradigme entièrement nouveau pour la récupération de la chaleur résiduelle et la production d'énergie renouvelable à grande et petite échelle ». Il se concentre sur un phénomène appelé « effet hydrovoltaïque », dans lequel des matériaux nanostructurés peuvent renforcer les interactions électrocinétiques solides/liquides et générer de l'électricité au contact de l'eau en mouvement.

Les dispositifs hydrovoltaïques pilotés par l'évaporation (ED-HV) peuvent donc produire de l'énergie électrique sans apport externe actif. C'est plutôt l'absorption de l'énergie thermique de l'environnement qui fait fonctionner ces systèmes passifs.

Dans un premier temps, Giulia Tagliabue et son équipe prévoient d'utiliser des expériences hautement contrôlées pour évaluer le développement de modèles analytiques et numériques. Ensuite, ils les exploiteront pour concevoir un module ED-HV de pointe pour la production autonome d'énergie. Enfin, ils espèrent faire fonctionner un module prototype dans des conditions réelles sur le lac Léman afin de recueillir des données sur la production hydrovoltaïque/hydroélectrique/photovoltaïque sur les lacs alpins.

« En établissant les connaissances fondamentales, les outils de modélisation et les stratégies d'ingénierie nécessaires, ce projet contribuera à faire de l'évaporation une source d'énergie renouvelable répandue, sûre et continue, à petite comme à grande échelle », déclare Giulia Tagliabue.