Forum Ecoparc 2017

Forum Ecoparc 2017 © Olivier Wavre

Forum Ecoparc 2017 © Olivier Wavre

La 9ème édition du Forum Ecoparc a réuni le 8 septembre dernier une centaine de participants à l'Auditorium de Microcity, antenne de l'EPFL à Neuchâtel (Suisse). Intitulée "Potentiel solaire des territoires urbains : vers de nouveaux paradigmes ?", cette édition a été réalisée en partenariat avec le projet de recherche ACTIVE INTERFACES, mené dans le cadre du Programme national de recherche 70 "Virage énergétique" du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS). Parmi les conférenciers figuraient notamment le Prof. Emmanuel Rey, directeur du LAST à l’EPFL, président du comité d’organisation, le Prof. Christophe Baillif, directeur du PV-Lab à l’EPFL, Dr. Laure-Emmanuelle Perret-Aebi, cheffe de secteur au sein du PV Center au CSEM, Dr. Hans Curtius de l’Institut pour l’économie et l’environnement de l’Université de St-Gall, l’architecte Karl Viriden du bureau Viriden & Partner de Zurich et Raphaëlle-Laure Perraudin du bureau Jourda Architectes Paris.

Selon les projections relatives à la transition énergétique, une part significative de la production électrique sera d’origine solaire d’ici 2050. Dans ce contexte, l’intégration de la production d’énergie photovoltaïque au cœur des territoires urbains constitue un enjeu majeur des prochaines décennies, tant pour les systèmes énergétiques qui doivent intégrer une décentralisation accrue que pour le milieu bâti en phase de densification.

A l’heure actuelle, malgré les progrès technologiques et économiques, seul un faible pourcentage de ce potentiel est pourtant valorisé au sein des agglomérations suisses. Divers obstacles tendent à limiter leur mise en œuvre dans les processus de renouvellement urbain et à freiner l’émergence d’une véritable chaîne de valeur ajoutée dans ce domaine stratégique.

Les récents développements technologiques offrent de nouvelles perspectives, non seulement au niveau des performances énergétiques, mais également en termes d’innovation industrielle et d’intégration architecturale. Grâce à une palette élargie de technologies, de textures et de couleurs, les systèmes photovoltaïques peuvent aujourd’hui être plus aisément intégrés à l’enveloppe des bâtiments, tant en toiture qu’en façade. Il en résulte de nouveaux paradigmes pour les projets urbains et architecturaux, que ce soit pour les constructions neuves ou pour les rénovations. Dépassant leur statut actuel de consommateurs, les bâtiments sont amenés à devenir également des producteurs d’électricité. Cette évolution questionne fortement les pratiques actuelles, tant au niveau environnemental que socio-économique.

Tout au long de la journée, chercheurs, praticiens et responsables de collectivités publiques de Suisse, de France et de Belgique ont partagé leurs recherches, afin de permettre aux participants d’identifier les enjeux inhérents à la transition énergétique et les démarches à favoriser pour l’intégration des systèmes de captage actif de l’énergie solaire dans les processus de renouvellement urbain.

La matinée a été consacrée aux enjeux relatifs au potentiel solaire dans les territoires urbains dans le contexte suisse. Les approches thématiques ont mis en évidence l’importance des développements récents en matière de systèmes photovoltaïques et l’augmentation significative des possibilités d’intégration architecturale et urbaine. L’après-midi a été l’occasion pour les intervenants de partager des expériences réalisées dans le cadre de multiples projets exemplaires. Riche en enseignements et visions d’avenir, cette journée a été l’opportunité de réunir des chercheurs, des praticiens et des responsables de collectivités publiques pour s'interroger sur les évolutions en cours dans les territoires urbains.