Finaliste Prix EPFL de doctorats 2018 – Laura Lukjanenko

Le muscle squelettique possède une capacité de régénération remarquable qui lui est conférée par ses cellules souches appelées cellules satellites. Or, cette capacité régénérative des cellules souches du muscle diminue nettement avec l’âge. Par conséquent, il est nécessaire de développer des stratégies visant à améliorer la réparation du muscle chez les personnes âgées ; en particulier pour accélérer leur rétablissement après une lésion musculaire, liée à une chute ou une intervention chirurgicale ayant affecté le muscle par exemple. 

Le vieillissement est un processus multi systémique qui nécessite une approche thérapeutique globale. Aussi, cette thèse décrit des points d’actions à trois niveaux de la niche des cellules souches du muscle, afin de restaurer leurs dysfonctionnements multiples lors du vieillissement :

1. Un traitement du muscle âgé avec de la Fibronectine pour rétablir le remodelage de la matrix extra-cellulaire lors de la régénération du muscle.
2. Un rétablissement de la communication cellulaire dans la niche par un traitement avec WISP1, une protéine sécrétée lors de la régénération du muscle par des cellules de soutien dans la niche appelées progéniteurs fibro/adipogéniques (FAPs), et promouvant la fonction régénérative des cellules souches.
3. Une action au niveau systémique, grâce au rétablissement des niveaux circulants de la protéine Apeline.

Nos résultats ouvrent la voie au développement des stratégies thérapeutiques intégrant différents niveaux de communication et de signalisation dans la niche pour stimuler la fonctionnalité des cellules satellites âgées. Nos observations ainsi que le concept que nous avons établi présentent le potentiel d’être étendus et appliqués à d’autres niches de cellules souches adultes, au sein de tissus à haut potentiel de régénération.