eSeed : un fonds pour la collaboration entre les laboratoires de STI
Lancée par la faculté des sciences et techniques de l’ingénieur, l’initiative eSeed a pour objectif d’encourager la collaboration et l’interdisciplinarité entre les laboratoires de la faculté.
Le projet eSeed, qui commence cet automne, offre la possibilité d’élaborer de nouveaux projets entre les laboratoires de la faculté des sciences et techniques de l’ingénieur grâce à l’octroi d’une subvention. Cette nouvelle initiative, interne à la faculté et complémentaire aux autres initiatives de recherche interdisciplinaire de l’EPFL, vise à soutenir la phase initiale de nouveaux projets collaboratifs, ambitieux, à haut risque et dont l’impact sociétal se révèle important. « Le montant de cette subvention permet de couvrir partiellement le salaire d'un chercheur en doctorat ou en post-doctorat pendant une année », précise Pascal Frossard, vice doyen pour la recherche.
« eSeed offre un soutien concret pour les collaborations. Une telle initiative est nécessaire de toute urgence, étant donné que nous discutons longuement entre professeurs, proposons des idées amusantes et interdisciplinaires, mais qu'ensuite, nous manquons souvent de temps, de ressources ou de personnel spécialisé pour assurer le suivi. Nous espérons que ce système de financement nous permettra de collaborer efficacement, étant donné que les chercheurs impliqués travaillent au sein de l'EPFL de telle sorte que l'échange de savoir-faire et de matériel est très efficace », déclare la professeure Esther Amstad.
« Grâce à ce financement, nous pouvons maintenant consacrer une part importante de nos efforts à ce projet de collaboration à haut risque pour acquérir des résultats préliminaires qui nous permettent de demander une subvention conjointe », complète sa collègue, Sophia Haussener.
Cinq projets sélectionnés
Pour cette première édition, cinq projets ont été retenus. Diego Ghezzi Diego, de la Chaire Medtronic en neuroingénierie et Christophe Moser, du laboratoire de dispositifs photoniques appliqués, s’associent pour travailler sur la restauration de la sensation visuelle à l’aide de prothèses rétiniennes. Anna Fontcuberta i Morral, du laboratoire des matériaux semi-conducteurs et Christophe Ballif, du laboratoire de photovoltaïque et couches minces électroniques, collaborent sur la conception de piles solaires au phosphure de zinc. Karen Mulleners, du laboratoire de diagnostic des flux instables et Auke Ijspeert, du laboratoire de biorobotique, étudient la sensation de la nage parmi les poissons et les robots nageurs. Volkan Cevher, du laboratoire de systèmes d’information et d’inférence et Mahsa Shoaran, du laboratoire de neurotechnologies intégrées, mettent au point des ASIC basés sur l'apprentissage pour les interfaces neuronales. Enfin, Esther Amstad, laboratoire de la matière molle et Sophia Haussener, du laboratoire de la science et de l’ingénierie de l’énergie renouvelable, s’emploient à séparer de l'eau par photocatalyse à base de gouttes sans membrane.