Éducation numérique, le Jura souhaite s'appuyer sur l'EPFL

Martial Courtet - ministre jurassien de la formation © Alain Herzog / 2019 EPFL

Martial Courtet - ministre jurassien de la formation © Alain Herzog / 2019 EPFL

Les autorités jurassiennes s'attaquent au chantier de l'éducation numérique et désirent renforcer leurs collaborations avec l'Ecole. Le point avec Martial Courtet, Ministre jurassien de la formation, de la culture et des sports et Jean-Pascal Lüthi, chef du Service jurassien de la formation postobligatoire.

Les autorités jurassiennes réfléchissent à l'éducation numérique à tous les niveaux du système scolaire et travaillent sur l’introduction de l’informatique comme branche obligatoire au lycée d’ici 2021. Pour ce faire, elles souhaitent s'appuyer sur l'expertise de l'EPFL et renforcer leurs collaborations avec l'Ecole. «Il y a matière à collaboration pour du conseil sur les ressources pédagogiques et sur leur mise en œuvre » affirme Jean-Pascal Lüthi, chef du Service jurassien de la formation postobligatoire qui aimerait également avoir des retours sur ce qui a été mis en place dans d’autres cantons.

Dans une volonté de consolidation de cette collaboration, le Service de promotion de l'éducation de l'EPFL, avec la participation du Canton du Jura, a organisé le 30 octobre une journée thématique sur le numérique au Lycée cantonal de Porrentruy. «Notre but est de faire de l'informatique un enseignement complémentaire aux autres, que cela puisse apporter quelque chose» explique Martial Courtet, Ministre jurassien de la formation, de la culture et des sports. «Ce qui est important, c’est la transversalité avec les autres branches », ajoute Jean-Pascal Lüthi. Comment intégrer ces nouvelles compétences en géographie ou en sciences ? Ce sont des réflexions qui sont en cours, d’autant que le Canton ne souhaite pas utiliser le numérique pour le numérique, mais comme « outil de réflexion ».

Utiliser les outils à bon escient

Proposer à des enfants d’aider un humanoïde à écrire, à des lycéen-ne-s de programmer un robot pour le maintenir au sommet d’un ballon en mouvement, ou à des élèves en parcours professionnel de visualiser des structures ou d’aménager des espaces grâce à la réalité augmentée, les possibilités d’intégrer des activités numériques dans l’enseignement sont nombreuses, mais doivent être soigneusement conçues et encadrées. Voici le message transmis par le professeur Pierre Dillenbourg dans sa conférence du 30 octobre sur les enjeux de la pédagogie à l’ère du numérique.

« L’évolution est inéluctable » considère Martial Courtet. « Ce qui ne veut pas dire qu’il faut oublier et mettre à la poubelle tout ce qui a été fait jusque-là » continue-t-il. « Dans la présentation du professeur c’était bien amené en disant 'voilà ce qu’il y a à disposition, on ne dit pas que ça va faire des miracles ', je trouve que sa phrase est assez juste », relève le ministre jurassien, convaincu que les outils numériques ne restent que des outils qui constituent des possibilités à exploiter au mieux dans l’enseignement.

Si ces évolutions peuvent susciter des interrogations dans les établissements, certains enseignants se disent partants, et les autorités cantonales comptent bien s’appuyer sur eux pour mettre en place des projets pilotes, avoir des retours, et procéder de façon itérative explique Jean-Pascal Lüthi. « Je crois beaucoup en l’émulation, quelques-uns se lanceront, diront ' c’est super, voilà ce qu’on a fait ' se réjouit Martial Courtet, il faut juste leur laisser un peu de temps, comme pour toute évolution.»



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Martial Courtet - ministre jurassien de la formation © Alain Herzog / 2019 EPFL
Martial Courtet - ministre jurassien de la formation © Alain Herzog / 2019 EPFL
Prof. Dillenbourg © Alain Herzog / 2019 EPFL
Prof. Dillenbourg © Alain Herzog / 2019 EPFL
Prof. Dillenbourg © Alain Herzog / 2019 EPFL
Prof. Dillenbourg © Alain Herzog / 2019 EPFL

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