Des fusées en carton pour s'initier à l'ingénierie spatiale

© 2015 EPFL/ Jamani Caillet

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Dix petites fusées artisanales ont été lancées vendredi des terrains de sport Unil-EPFL dans le cadre d’une compétition organisée par eSpace, le nouveau centre d’ingénierie spatiale de l’EPFL. Le but: susciter de manière ludique l’intérêt des étudiants pour le domaine spatial.


Des ciseaux, du carton, un tube de sagex, un petit moteur à poudre. Avec ces simples outils, une trentaine d’étudiants se sont initiés aux bases de l’aérodynamisme et de l’ingénierie spatiale. Rien de moins. L’occasion leur a été offerte par eSpace, le nouveau Centre d’ingénierie spatiale de l’EPFL, qui a organisé une compétition de fusées artisanales. Les étudiants ont ainsi fabriqué une dizaine d’engins, qui ont été lancés ce vendredi 5 juin à midi depuis les terrains du centre sportif Unil-EPFL. Les dix équipes participantes ont été jugées sur trois critères: le coût de leur réalisation, la hauteur et la durée du vol.

En ligne droite ou légèrement sinusoïdales, les fusées ont toutes atteint des hauteurs comprises entre 100 et 123 mètres. Seul bémol au programme: trois d’entre elles ont toutefois perdu le parachute qui devait ralentir leur descente au sol. L’équipe gagnante a réussi à monter à 115 mètres et à assurer un vol de plus de 33 secondes.

«Le but de cette compétition est de créer un événement ludique pour faire naître un intérêt pour les technologies spatiales et montrer que ce domaine est plus accessible qu’on l’imagine», explique Simon Dandavino, collaborateur scientifique à eSpace et organisateur de la manifestation. En tout, une trentaine d’étudiants se sont inscrits. Si la plupart des équipes sont issues de l’EPFL, l’une d’elles est composée de quatre gymnasiens passionnés de technologies. «Malheureusement, il n’y a aucune filles! Celles-ci restent généralement encore très peu représentées dans le milieu», déplore l’organisateur.

Solides compétences

Si la compétition a donné lieu à de sympathiques séances de bricolage en groupes, elle avait aussi le caractère d’un véritable concours d’ingénierie, faisant appel à de bonnes compétences en mathématiques et à un solide sens pratique.

Guidés tout au long du processus par le très expérimenté directeur technique de la manifestation, Nickolay Mullin, les participants n’ont eu au départ qu’une heure pour définir et soumettre le format de leur fusée. Chaque équipe disposait d’une somme égale de RocketCoins, soit des «crédits» qui leur permettait d’acquérir les matériaux pour construire leur appareil. Pour pouvoir les choisir, des calculs rapides mais très précis ont donc été nécessaires afin de mesurer l’impact sur la stabilité, la trajectoire et la hauteur du vol de telle ou telle forme de tête ou d’ailerons, ainsi que les différences induites par l’usage du sagex ou du carton par exemple. Il fallait aussi tenir compte de plusieurs paramètres, tels que le poids, la longueur du tube, la force du moteur, et déterminer où était le centre de masse, qui doit se trouver plus haut que le centre de poussée.

«Les étudiants ont ainsi pu se familiariser avec des concepts de base de l’aérodynamisme, qui sont les mêmes pour la conception de grosses fusées», explique Simon Dandavino, qui souhaite faire de cette compétition un événement à reconduire chaque année.



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© 2015 EPFL/Alain Herzog
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