Des étudiants imaginent un activateur social pour le Solar Decathlon

© 2016 EPFL

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Une équipe d’étudiants suisses a été sélectionnée par le Département américain de l’énergie pour participer à un concours universitaire mondial de construction solaire. Dans le cadre du Solar Decathlon, les étudiants doivent concevoir le meilleur habitat, en taille réelle et parfaitement opérationnel, utilisant le soleil comme unique source d’énergie. La Swiss Team a imaginé un concept d’activateur social pour sensibiliser et encourager à une consommation des ressources plus responsable et plus locale. L’activateur sera également un lieu de rencontre et d’échange qui pourra s’implanter dans divers quartiers. Groupe E est partenaire Diamond du projet.

Une équipe d’étudiants de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), de la Haute Ecole d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR / HES-SO), de l’Université de Fribourg (UNIFR) et de la Haute Ecole d’art et de design de Genève (HEAD / HES-SO) a été sélectionnée par le Département américain de l’Energie (DOE) pour participer au Solar Decathlon qui aura lieu en 2017 aux Etats-Unis (date et lieu encore inconnus).
La compétition existe depuis 2002 et comprend dix épreuves d’où découle le nom de décathlon. Pour gagner le concours, l’équipe suisse doit marquer un maximum de points dans dix domaines dont l’architecture, le confort, l’ingénierie, la gestion de l’énergie ou encore la faculté du prototype à communiquer des valeurs et des idées.

Un activateur social
Jessica Ruffieux, étudiante de la Swiss Team, explique : « la question fondamentale que nous nous posons avec cette construction solaire, c’est comment peut-elle contribuer à changer les comportements pour des modes de vie plus durables. » Cet espace se positionnera avant tout comme un lieu dédié à la collectivité et au partage en incluant par exemple un repair-café. « Recyclage, réparation, réutilisation, production d’énergie, consommation et gestion des ressources intelligentes, voici quelques-uns des principes que nous souhaitons appliquer, démontrer et transmettre. », poursuit Jessica.
Le prototype solaire encouragera également la mobilité douce en y intégrant les infrastructures nécessaires. « La biodiversité fait également partie de la réflexion avec un traitement des espaces extérieurs favorisant la faune et la flore indigènes. », complète Axelle Marchon, également étudiante.

Une toiture multiorientée
Le prototype est bien entendu encore au stade de concept, mais plusieurs idées font leur chemin. Tout d’abord, l’équipe souhaite développer un projet architectural qui intègre dès le départ la technique. Cette méthodologie interdisciplinaire reste encore peu pratiquée et les étudiants aimeraient la promouvoir. Ainsi, la toiture aura des inclinaisons propices à optimiser une production d’énergie uniforme durant la journée. « Cette contrainte de toiture multiorientée influencera la forme architecturale de la construction. », explique Matias Cesari, étudiant.

Du bois !
Pour la structure du prototype, c’est le bois qui est le matériau choisi. « C’est une ressource disponible en Suisse qui par sa relative légèreté facilite sa mise en œuvre et son transport. Il permet également une grande liberté d’expression. », commente Baptiste Gex, également étudiant membre de la Swiss Team. De plus, l’enveloppe du bâtiment sera exploitée dans son entièreté. « Nous l’imaginons 100% productive, notamment en énergie solaire, mais également comme possible ressource alimentaire par le biais de surfaces végétalisées. » En outre, « la construction devra être un symbole avec une identité visuelle marquée et facilement reconnaissable », complète Axelle.

Le Swiss Living Challenge
L’équipe suisse a choisi d’appeler son projet le Swiss Living Challenge, un clin d’œil au smart living lab, le nouveau centre de recherche sur l’habitat du futur qui réunit l’EPFL, la HEIA-FR et l’UNIFR. Le prototype sera d’ailleurs construit dans la Halle d’expérimentations du smart living lab, sur le site de blueFACTORY, parc d’innovation à Fribourg.

Après son exposition en 2017 aux Etats-Unis sur le lieu de la compétition, l’habitat reviendra à Fribourg et devra être adaptable pour idéalement s’intégrer dans un quartier de sa périphérie. Ce projet-pilote a aussi donc pour objectif de répondre aux implications de la Loi sur l’Aménagement du Territoire (LAT) en s’inscrivant dans la problématique de la densification du tissu bâti existant. « Notre prototype devra être évolutif et adaptable afin de répondre aux besoins des divers quartiers dans lesquels il pourra s’implanter. Selon les demandes des habitants, il pourra par exemple inclure une garderie ou encore un marché de produits locaux. », conclut Baptiste.

Des partenaires très engagés
Il reste donc environ 18 mois pour continuer de développer et construire en taille réelle un prototype d’environ 100m2, complètement opérationnel, utilisant comme unique ressource l’énergie solaire et adaptable pour s’intégrer, plus tard, dans un tissu urbain. Quinze autres équipes universitaires sont en lice pour la compétition Solar Decathlon 2017.
Pour assurer le bon déroulement de ce projet ambitieux, les étudiants peuvent compter sur l’alliance des experts provenant des quatre grandes écoles, mais également sur le soutien de partenaires institutionnels dont l’Office fédéral de l’énergie (OFEN) et l’Etat de Fribourg.
L’implication du privé et de l’industrie dans le projet est capitale en termes de soutien financier, d’apports de savoir-faire et d’échanges productifs sur une période de co-création de deux ans. Dès sa genèse, le projet a pu bénéficier du soutien constant de Landolt & Cie comme sponsor Gold.
Aujourd’hui, un accord vient d’être conclu avec Groupe E qui, en tant que partenaire Diamond, va partager son expertise avec ce projet qui s’inscrit dans son cœur de métier.

Tous les partenaires du Swiss Living Challenge et plus d’informations sur : www.swiss-living-challenge.ch.



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© 2016 EPFL
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