De l'hydrogène dans le moteur

© 2017 Christian Hofmann

© 2017 Christian Hofmann

Sinergy teste depuis quelques semaines une voiture à hydrogène. Sinergy travaille en partenariat avec l’EPFL et le Crem (Centre de recherches énergétiques et municipales) de Martigny pour faire évoluer le procédé.

Voir l'article complet dans Le Nouvelliste.

Dans le cadre de «Martigny, Cité de l’énergie», Sinergy est actif dans le domaine de la mobilité douce. «Nous devons tout faire pour faciliter la mobilité électrique et montrer l’exemple en ville de Martigny.

C’est pourquoi nos employés utilisent au quotidien des véhicules électriques, d’autres au gaz/biogaz et, désormais, un véhicule à hydrogène», souligne Patrick Pralong, directeur de Sinergy.

Un prolongateur d’autonomie

Responsable du bureau technique de Sinergy, Jonathan Carron résume en quoi consiste cette fameuse voiture à hydrogène: «A la base, il s’agit d’un véhicule électrique traditionnel, en l’occurrence une Renault Kangoo Z.E., sur lequel a été intégré un kit «hydrogène» permettant d’en prolonger l’autonomie.» L’hydrogène, qui est un gaz peu dense mais très énergétique, est stocké dans un cylindre, assorti d’une pile à combustible.

Pendant que la voiture électrique roule, il est possible de recharger la batterie avec ce système, ce qui double son autonomie. «Un véhicule électrique de ce type peut rouler environ 150 km sans recharge et près de 300 km dans sa version hydrogène.» De quoi remédier, au moins partiellement, au défaut principal des véhicules électriques, à savoir la capacité limitée de leurs batteries.

Partenariat avec l’EPFL

Dans ce projet, qui en est au stade expérimental et qui n’est donc pas encore adapté pour les privés, la difficulté concerne avant tout la recharge en hydrogène. Sinergy travaille en partenariat avec l’EPFL et le Crem (Centre de recherches énergétiques et municipales) de Martigny pour faire évoluer le procédé. «L’EPFL a installé, il y a une année, une station-service expérimentale à la step de Martigny. Notre voiture participe ainsi à l’application concrète d’un projet étudié et testé par une équipe de cette haute école», précise Jonathan Carron.

Pour Sinergy, il s’agit avant tout de tester la mobilité du futur. Dès l’an 2000, la société s’est positionnée sur le marché du gaz et du biogaz, mais cela demeure encore confidentiel. Il y a dix ans sont entrés en service des véhicules électriques avec un succès qui se confirme aujourd’hui. «Nous utilisons quotidiennement nos véhicules électriques et les quatre stations de recharge que nous avons installées en ville pour les privés sont de plus en plus occupées», confie Patrick Pralong. Quant à l’hydrogène, il faudra encore attendre avant de savoir s’il deviendra un carburant incontournable à l’avenir.