Célébrons les femmes de la Faculté IC : Miranda Krekovic

© 2018 EPFL

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Miranda Krekovic, étudiante en quatrième année de doctorat au sein du Laboratoire de communications audiovisuelles dirigé par le Prof. Martin Vetterli, a l'habitude de relever les défis. Avec sa collègue Marta Martinez, elle a fondé GirlsCoding après avoir observé l'alarmante sous-représentation des femmes dans le domaine des sciences informatiques, tant dans les salles de classe que lors des conférences.


Plutôt que de se plaindre de la situation, ces deux chercheuses ont décidé de s'attaquer concrètement au sujet en lançant GirlsCoding. Initialement pensé comme un projet parallèle – selon ses mots – avant de devenir un programme complet, GirlsCoding cherche à promouvoir la pensée computationnelle et les sciences informatiques en tant que choix de carrière intéressant pour les femmes. Le programme organise régulièrement des workshops et offre aux jeunes filles de 9 à 12 ans un réseau de modèles positifs, incarnés par des femmes ingénieures et scientifiques.


Vers une représentation plus équilibrée des femmes dans les sciences informatiques

«Le domaine des sciences de l’informatique change le monde et a un impact sur chacun d'entre nous. Mais les femmes participent très peu à cette incroyable transformation», souligne-t-elle. C'est particulièrement vrai ici, en Suisse, où seules 22 % des jeunes filles choisissent des branches techniques, comme la physique ou les mathématiques appliquées, au niveau du gymnase. La situation est encore plus exacerbée au niveau universitaire, puisque les femmes ne représentent que 15 % des élèves de la Faculté IC de l'EPFL.

«J'ai commencé à coder assez tôt, à neuf ans, car j'étais soutenue par mes parents, qui sont ingénieurs en électricité, et par mon grand frère qui a également étudié l'informatique. Mais lorsque je suis arrivée au gymnase, je me suis rendu compte que j'étais la seule fille à coder ; j'ai eu l'impression de ne pas être à ma place. J'aimais beaucoup ce que je faisais, mais j'ai toujours eu l'impression qu'à cause de cet environnement, ce n'était pas totalement pour moi», explique Miranda. Fort heureusement, ses parents, qu'elle considère comme des modèles, l'ont convaincue du contraire. Elle a poursuivi ses études d'informatique dans son pays natal, la Croatie, au sein de l'Université de Zagreb avant d'arriver à la faculté IC en tant que doctorante en 2014.

«J'étais l'une des seules filles à assister aux cours de code dans mon gymnase, qui était spécialisé dans les mathématiques, et j'ai pu participer à des concours d'informatique ; cela m'imposait une certaine forme de pression, puisque j'avais l'impression de représenter les filles dans leur ensemble. Ici, en Suisse, au niveau doctoral, la situation est bien meilleure. La diversité et les efforts pour inclure tous les étudiants aident à créer un environnement plus sain pour tout le monde», explique-t-elle.

«Le problème n'est évidemment pas que les filles ne soient pas capables d'étudier l'informatique. Il vient de préjugés et de stéréotypes qui sont perpétués dès le plus jeune âge. GirlsCoding cherche à montrer aux filles que le code peut être créatif, que la résolution d'un problème algorithmique peut être amusante, et qu'aucune de ces activités n'est liée au genre. Nous voulons qu'au moment où une fille s'oriente vers un domaine plutôt qu'un autre, elle puisse faire un choix pleinement informé», conclut Miranda.

Le travail de Miranda dans le cadre de son doctorat et de son programme GirlsCoding démontre que les sciences informatiques peuvent aider les femmes à participer à la construction de la société et à améliorer la vie de tout un chacun.



GirlsCoding animera un workshop en parallèle du concours de code HC2, l'une des plus grandes compétitions de programmation suisse organisée à l'EPFL le 17 mars. Pour plus d'informations, vous pouvez visiter leur site web.



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