Andrea Rinaldo rejoint l'Académie américaine des arts et des sciences

Andrea Rinaldo a contribué à établir «l’écohydrologie» comme nouvelle science au début des années 2000. © Alain Herzog / 2018 EPFL

Andrea Rinaldo a contribué à établir «l’écohydrologie» comme nouvelle science au début des années 2000. © Alain Herzog / 2018 EPFL

Le Professeur Andrea Rinaldo, directeur du Laboratoire d’Ecohydrologie (ENAC), a été nommé membre de l’Académie américaine des arts et des sciences, l’une des sociétés scientifiques les plus importantes au monde.

L’Académie américaine des arts et des sciences a nommé parmi ses nouveaux membres Andrea Rinaldo, professeur ordinaire à l’EPFL en ingénierie environnementale (ENAC). Le chercheur a contribué à établir «l’écohydrologie» comme nouvelle science au début des années 2000. Celle-ci construit des bases communes entre l’hydrologie et l’écologie à travers l’ingénierie et la science. Andrea Rinaldo a ainsi inauguré en 2008 à l’EPFL le premier «Laboratoire d’Ecohydrologie» du monde. Depuis, une dizaine d’autres universités de niveau international l’ont suivi.

Le chercheur s’est distingué par sa «théorie des réseaux de canaux optimaux» (theory of Optimal Channel Networks – OCNs), qui réunit l’étude de la mécanique des fluides, de l’écologie et de la géomorphologie des réseaux de rivières et des rivières en tant que corridors écologiques pour les espèces, les populations et les agents pathogènes. Cette approche lui a permis de s’intéresser autant à la préservation de la biodiversité qu’aux épidémies transmises par l’eau. L’OCNs est aujourd’hui reconnue pour avoir ouvert un nouveau sujet de recherche en écohydrologie.

ERC Advanced Grant en 2009
Son étude des épidémies transmises par l’eau associée à l’écohydrologie lui a valu en 2009 l’octroi d’un ERC Advanced Grant. Grâce à cette bourse européenne, son laboratoire a développé des modèles mathématiques qui arrivent à prédire la propagation des épidémies de choléra, de schistosomiase et de maladies qui déciment les poissons des rivières. Le Laboratoire d’Ecohydrologie de l’EPFL compte une vingtaine de chercheurs qui consacrent une partie de leur temps sur le terrain, entre Haïti, le Bangladesh et le Burkina Faso.

Andrea Rinaldo réalise ses études en génie civile à l’Université de Padoue, en Italie, suivant ainsi les traces de son père et de son grand-père. Il rédige ensuite son doctorat à la Purdue University, aux Etats-Unis. Une conférence nommée «Chaos in Rainfalls» donnée au Massachusetts Institute of Technology (MIT) par le professeur Ignacio Rodriguez-Iturbe, le convainc de poursuivre sa recherche en sciences environnementales. Après son doctorat, il est directement nommé professeur ordinaire dans le département d’ingénierie civile et environnementale à l’Université de Trente, en Italie. Un poste qu’il occupe six ans avant de rejoindre en tant professeur ordinaire l’Université de Padoue.

Padoue, MIT, Princeton, EPFL
Andrea Rinaldo passe ensuite un peu plus de dix ans aux Etats-Unis en tant que professeur adjoint à la Texas A & M University, puis en tant que professeur invité et associé de recherche au MIT et à la Princeton University. Il rejoint ensuite l’EPFL dont il apprécie l’environnement de recherche idéalement situé au cœur de l’Europe. Andrea Rinaldo est membre de nombreuses Académies internationales, dont l’Académie Royale de Suède, l’Académie américaine d’ingénierie et l’Académie américaine des Sciences.

En parallèle de sa carrière scientifique, le chercheur cultive une passion pour le rugby. Avant et en parallèle de ses études, il s’est distingué dans les années 1970 au sein de l’équipe nationale de rugby italienne. Il continue aujourd’hui de soutenir son sport fétiche et son équipe en tant que membre du Conseil d’administration de la Fédération italienne de rugby.

L’Académie américaine des arts et des sciences a été fondée en 1780 à Cambridge, dans le Massachusetts. Elle compte plus de 4’600 membres issus de toutes les disciplines. Les sciences, la médecine, les sciences sociales et humaines, l’économie, les affaires publiques et gouvernementales et les arts y sont représentés, ainsi que 200 prix Nobel et 100 prix Pulitzer. Selon sa charte fondatrice, l’Académie vise à «cultiver chaque art et science susceptible de faire progresser l'intérêt, l'honneur, la dignité et le bonheur d'un peuple libre, indépendant et vertueux.»