Volker Gass, nouveau directeur du Space center

© NASA

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Avec la promotion de Volker Gass à la tête du Space center, l’Ecole vise une place de premier plan dans le paysage spatial suisse. Notre pays a les compétences et les connaissances pour jouer un rôle d’initiateur en Europe et au-delà. Rencontre avec l’homme de la situation.


Formé à l’EPFL, Volker Gass succède à Maurice Borgeaud et connaît bien l’industrie spatiale suisse. Il a géré la société Mecanex – qui conçoit des microsystèmes –, avant de rejoindre RUAG Space Nyon, fin 2000. Parallèlement, il garde un contact étroit avec le milieu académique, puisqu’il fait partie des initiateurs du Space center créé en 2003.

Quels sont vos objectifs pour le Space center ?

Le but est de renforcer sa position, d’étendre les participations – notamment à un maximum de hautes écoles concernées en Suisse. Au-delà de cet aspect national, nous allons également travailler nos relations avec nos partenaires internationaux, tant au niveau des institutions que des industries. Finalement, un point important est de faire renouer le public avec le spatial.

Convaincre les industriels n’est-t-il pas délicat en raison du faible retour sur investissement rapide ?

Il faut une part de rêve. Mais avant d'aller habiter sur Mars, nous devrons être capables de faire pousser du blé dans le Sahel. Les conditions extrêmes du système solaire nous incitent à trouver de meilleures réponses aux problèmes sur notre planète. Pour y parvenir, nous avons besoin du soutien des politiques. Si les partenariats avec le secteur privé ont de l'avenir, c'est dans le cadre de recherches à court ou moyen terme. Pour des objectifs aussi ambitieux que l'exploration spatiale, seuls les Etats réunis au sein de projets communs pourront y parvenir.

Quels moyens allez-vous mettre en œuvre ?

Il va surtout falloir faire jouer mon réseau et celui des autres membres du Space center. Il faut tisser les liens qui manquent au niveau national et international. Bien que leader aux débuts de l'Europe spatiale, la Suisse est devenue timide au fil du temps. Pourtant nous disposons toujours de très nombreuses compétences. Il manque une vision fédératrice, par exemple il n'existe aucune une formation universitaire spécifiquement orientée vers l'espace. J'espère pouvoir changer tout ça.

Lien :
http://space.epfl.ch/


Auteur: Nicolas Guérin

Source: EPFL


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Volker Gass
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