Une start-up de l'EPFL à la pointe des revues open-access

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La série de revues en libre-accès "Frontiers" lance 13 nouveaux titres.

La start-up de l’EPFL Frontiers a annoncé aujourd’hui le lancement de 13 nouvelles revues à libre accès dans des domaines tels que la physique, le génie biomédical ou la santé publique. Ces nouveaux titres vont plus que doubler le catalogue, constitué jusqu’à présent de douze revues en ligne, consultables gratuitement et par tous sur internet. C’est une chercheuse de l’EPFL, Kamila Markram, qui est à l’origine de cette entreprise située sur le campus, et lancée en 2007 avec l’appui d’un groupe de scientifiques.

«Les scientifiques qui participent gèrent toutes les revues de Frontiers. Ce lancement est un appel aux chercheurs pour qu’ils prennent l’initiative de définir les orientations de recherche dans leurs domaines, en rejoignant un des nouveaux comités de rédaction» explique Kamila Markram.

En 2008, un groupe constitué de spécialistes internationaux en neurosciences a lancé la revue Frontiers in Neuroscience. Depuis, des membres clés de la communauté scientifique continuent de gérer le contenu rédactionnel des douze revues actuelles, comprenant des publications dans les domaines de la génétique, la psychologie ou la microbiologie.

En Janvier 2012, l'entreprise a lancé Frontiers Network – une plateforme web dédiée aux scientifiques, qui offre la possibilité de créer son profil et de renforcer son réseau, ainsi que de diffuser ses publications.

«Avec actuellement 25.000 chercheurs dans ses comités de rédaction, Frontiers a construit un solide réseau de membres actifs, qui croient en la possibilité de remettre la publication scientifique entre les mains des chercheurs», déclare Kamila Markram.

Frontiers a la capacité de développer la série de ses revues notamment grâce à son modèle de publication. Un système et une technologie qui offrent la possibilité de traiter une grande quantité de manuscrits. Profitant des avantages qu’offre l’Internet pour les communications scientifiques et les publications, la plateforme permet de publier et de partager des contenus en libre accès, de participer en temps réel aux évaluations des manuscrits, et de mesurer l’impact des publications avec des outils analytiques. Mais avant tout, la plateforme automatise une grande partie de la distribution des tâches éditoriales, permettant d’augmenter facilement la production sans augmenter les prix.

Le libre accès
Sur Frontiers, les articles sont disponibles en ligne, gratuitement, et accessibles à tous. Ils sont protégés par le droit d’auteur. Les auteurs des publications qui font l’objet d’une attention particulière – nombre de téléchargements ou de citations - sont invités à écrire un autre article pour mettre en contexte leur travail.

Mais l’expansion de Frontiers dans ces 13 nouveaux domaines reflète la tendance générale de l'open-access dans le milieu universitaire. Une récente annonce de la Commission Européenne, faisant suite à une déclaration similaire du gouvernement Britannique en début d’année, soutient qu’un plus large accès aux résultats de la recherche scientifique stimulera l’innovation en Europe. De plus, un article publié par des chercheurs de la Hanken School of Economics indique que, depuis l’année 2000 et pour les modèles open-access, «le taux de croissance annuel moyen est de 18% pour le nombre de revues et de 30% pour le nombre d’articles».

Un challenge pour le statu quo dans l’édition
«Pour résoudre un autre problème fondamental dans l’industrie de l’édition et au delà de la question du libre accès, nous avons développé notre propre processus d’évaluation par les pairs», explique Kamila Markram.

Lorsqu’un manuscrit est évalué, un forum privé est créé sur lequel l’auteur et les pairs peuvent échanger des messages en temps réel. Un système qui vise à encourager une critique à la fois constructive et efficace. Si le manuscrit est accepté, Frontiers publie le nom des évaluateurs. Le but est non seulement de reconnaître leur contribution, mais aussi de faire en sorte que le processus d’évaluation engage leur responsabilité et se fasse en toute transparence.

Selon Kamila Markram, le lancement de ces nouvelles revues indique que «notre modèle transparent de publication permettra de nouvelles orientations de recherche et de collaboration». A l’avenir, l'entreprise entend étoffer encore son offre. De nouvelles revues dans les domaines des sciences humaines, notamment, pourraient bientôt bénéficier de la plateforme en libre accès de Frontiers et de ses 4 millions de pages consultées par mois.

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Le site de Frontiers

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La liste complète des nouvelles revues de Frontiers:

  • Génie Biomédical : Frontiers in Bioengineering
  • Biologie cellulaire et biologie du développement : Frontiers in Cell and Developmental Biology
  • Chimie : Frontiers in Chemistry
  • Informatique : Frontiers in Computer Science
  • Médecine dentaire : Frontiers in Dentistry
  • Sciences économiques : Frontiers in Economics
  • Energie : Frontiers in Energy
  • Sciences de l’environnement : Frontiers in Environmental Science
  • Médecine interne : Frontiers in Internal Medicine
  • Nutrition : Frontiers in Nutrition
  • Pédiatrie : Frontiers in Pediatrics
  • Physique : Frontiers in Physics
  • Santé publique : Frontiers in Public Health
  • Chirurgie : Frontiers in Surgery


Auteur: Mediacom

Source: EPFL