Une petite histoire du confort

Le confort est considéré aujourd’hui comme une notion objective. Et ce bien à tort. L’histoire de l’architecture des deux derniers siècles le montre clairement : loin d’être une question purement technique, fondée sur l’équilibre entre les conditions climatiques extérieures et les constantes physiologiques de l’être humain, le confort est une idée culturellement construite. Il ne s’agit nullement de considérer le bien-être comme une sorte d’algorithme, qui peut être calculé apodictiquement par la combinaison de paramètres de température ou d’humidité relative. Le confort est beaucoup plus ; c’est un concept qui concerne des facteurs complexes et hétéroclites, tels que la relation que l’architecture entretient avec le corps humain, ou la conception de la nature et de l’espace.
De la métaphore du feu à celle de l’atmosphère, en passant par les poétiques de l’hygiène et de l’habitat, la conférence retrace les multiples facettes de la notion de bien-être.

Cette petite histoire du confort, brève et certainement partielle, suggère que la nature de cette notion clé n’est par objectivable, issue de l’éprouvette du scientifique ou du calcul du technicien. Au contraire, il est question d’une notion complexe, où des multiples interprétations s’entrelacent : la physiologie, la construction, l’esthétique, mais aussi la philosophie, sous l’angle existentiel et social.
Autrement dit, l’histoire du confort est une histoire des cultures.

lundi 5 décembre 2016
18h30

ARCHIZOOM - Project Room
foyer du bâtiment SG, EPF Lausanne

Eduardo Prieto est architecte diplômé de l’Universidad Politécnica de Madrid et philosophe.
Professeur agrégé à l’Ecole technique superieure d’architecture de Madrid, il mène en parallèle une activité de journaliste et critique d’architecture, comme rédacteur de la revue espagnole Arquitectura Viva et contributeur du journal El País.