Une nouvelle méthode d'analyse prometteuse...

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Une nouvelle méthode d’analyse révèle des changements insoupçonnés dans une maladie neurodégénérative. Comprendre les changements moléculaires au coeur des tissus affectés par une maladie constitue la clé du développement de nouveaux médicaments.
Cette nouvelle approche, développée à l’EPFL par le Dr. Alexandre Kuhn et la Prof. Ruth Luthi-Carter fait l’objet d’une publication dans la revue ‘Nature Methods’ (publication online le 9 octobre ; DOI:10.1038/10.1038/nmeth.1710). Dans les tissus complexes comme le cerveau ou le sang, cette tâche est compliquée par la présence de différents types de cellules. Chaque type cellulaire remplit des fonctions spécifiques et joue un rôle différent dans le développement de lamaladie. Une nouvelle méthode d’analyse computationelle permet de séparer la contribution spécifique de chaque type de cellules, à la manière d’unmicroscope virtuel permettant d’accroître la résolution de l’analyse moléculaire.
C’est en appliquant leur nouvelle méthode à la détection de changements d’expression génique dans le cerveau de patients souffrant de la maladie d’Huntington que le Dr. Kuhn et ses collègues ont détectés et isolés des changements moléculaires dans les 4 types principaux de cellules du cerveau.
En plus de changements propres aux neurones, les cellules disparaissant progressivement du cerveau des personnes affectées par cette neurodégénérescence, leur analyse a permis de mettre à jour des changements moléculaires insoupçonnés dans les oligodendrocytes, un type cellulaire spécialisé dans l’amélioration de la conduction des signaux électriques utilisés par les neurones pour communiquer. L’étude du rôle des oligodendrocytes et la meilleure caractérisation des modifications propres à chaque type cellulaire devrait permettre de mieux comprendre les mécanismes menant à la disparition des neurones dans cette maladie.