Sion: l'EPFL Valais s'équipe d'un appareil de mesure unique en Suisse

Le Nap permet d'observer les réactions à l'échelle atomique. © 2019 Le Nouvelliste

Le Nap permet d'observer les réactions à l'échelle atomique. © 2019 Le Nouvelliste

L’antenne valaisanne de l’EPFL a inauguré un appareil de mesure dernier cri. Cet engin devrait permettre de mieux comprendre les réactions entre les gaz et les solides dans les recherches pour les énergies renouvelables.

Son petit nom c’est spectromètre photoélectrique à rayons X à pression ambiante. Mais à l’EPFL tout le monde l’appelle le Nap. Le Nap, c’est un gigantesque enchevêtrement de tubes, boules, fils électriques, capteurs, tuyaux, écrans, machines et autres objets totalement inconnus au bataillon pour le profane.

Cet engin fait la fierté des équipes de chercheurs puisqu’il est unique en Suisse. Il a été inauguré jeudi matin par le professeur Andras Züttel. «Avec l’arrivée de cet appareil, nous sommes désormais complètement opérationnels sur notre antenne de Sion», s’est réjoui le spécialiste.

Mais ce Nap, il sert à quoi? «C’est une sorte de super microscope qui permet de voir les réactions au niveau atomique», explique Alexandre Borsay, étudiant qui veille sur la machine. L’appareil de mesure est principalement utilisé dans le domaine des énergies renouvelables pour étudier les interactions entre des gaz et des solides.

«Nous travaillons sur le cycle du CO2. L’idée, c’est de le capter dans l’air et de le transformer en hydrocarbures synthétiques grâce à des catalyseurs. Le Nap nous permet d’étudier les réactions en détail et d’apporter des modifications pour obtenir le meilleur mélange», conclut le chercheur.