Record d'investissements dans les start-up de l'EPFL

© Alain Herzog 2014

© Alain Herzog 2014

Les start-up de l’EPFL ont levé plus de 220 millions de francs de capitaux privés en 2014, soit deux fois plus que l’année précédente. Le nombre de création de ces jeunes entreprises a également doublé.

Les fonds de venture capital investis dans les start-up de l’EPFL se montent à plus de 220 millions de francs en 2014. Un record absolu, alors même que l’année précédente s’était déjà avérée un excellent cru avec plus de 110 millions de capitaux injectés. Depuis 2010, environ un demi-milliard de francs a été investi par des privés, qui ont parié sur le potentiel de ces jeunes entreprises.

Les spins-off de l’EPFL – soit les entreprises qui développent une découverte ou une invention des laboratoires de l’Ecole – se taillent la part du lion. Elles totalisent 185 des 220 millions de francs levés en 2014. Les 35 millions restant concernent des start-ups qui, si elles ne développent pas des technologies mises au point à l’EPFL, se sont installées au parc d’innovation du campus afin de profiter de son dynamisme ou de collaborer plus étroitement avec les scientifiques de l’Ecole.

Quelques entreprises ont obtenu une forte augmentation de leur capital, comme Mitokyne ou Anokion. Mais près de 15% des fonds sont allés à de très jeunes start-up, qui démarrent leurs activités. Comme ailleurs en Suisse, le secteur des medtech obtient la part la plus importante des investissements.

Deux fois plus de start-up créées en 2014 qu’en 2013

Le nombre de start-up fondées en 2014 a doublé lui aussi: 24 contre 12 en 2013. Le précédent record était de 20 entreprises créées, en 2009. Ces nouvelles start-up représentent de nombreux secteurs d’activité de l’EPFL. Cinq d’entre elles sont actives dans le domaine de l’informatique, cinq en biotechnologies, quatre en medtech. La mécanique, les micronanotechnologies, l’électronique/électricité, les capteurs et l’environnement se partagent le reste.

Depuis 10 ans, un tiers des spin-off de l’EPFL ont été créées grâce aux Innogrants. Ce fonds de démarrage, financé par l’Ecole, permet d’assurer pendant un an le salaire d’une personne porteuse d’un projet prometteur, généralement un chercheur ou un étudiant de l’Ecole. Plus de 90 millions d’investissements privés ont été injectés dans les entreprises lancées par le programme Innogrants depuis sa création en 2005.

«Une véritable culture des start-up est en train d’émerger à l’EPFL et dans la région, explique Hervé Lebret, responsable sur la campus du programme Innogrants. Les investissements privés sont souvent considérés comme le talon d’Achille de la Suisse en matière d’innovation, mais la tendance actuelle est de très bon augure.»

Aujourd’hui, le Parc de l’innovation de l’EPFL héberge quelque 110 start-up, qui représentent environ 700 emplois. Des chiffres qui, si l’on suit la tendance des dernières années, sont appelés à augmenter.