Nissan et l'EPFL conduisent la voiture du futur
NISSAN travaille en collaboration avec l’EPFL sur un projet pour la recherche et le développement dans le domaine des technologies futuristes
Dès qu’elle saura analyser la pensée de son conducteur, la voiture de demain sera capable d’anticiper ses déplacements. Lorsque le conducteur pensera à tourner à droite, par exemple, la voiture elle-même se préparera pour la manœuvre, choisissant la vitesse adaptée et se positionnant correctement sur la route avant d’effectuer la manœuvre. Dans quel but ? Il s’agit de s’assurer que la sécurité sur nos routes est optimale et que la liberté associée à la mobilité de la personne reste au cœur même de la société.
Nissan entreprend ce travail pionnier en collaboration avec l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne en Suisse (EPFL). Un programme de recherches ambitieux concernant des systèmes d’interface cerveau-machine (ICM) permet déjà, grâce à des chercheurs de l'EPFL, à des personnes à mobilité réduite, de diriger leur fauteuil roulant par le seul transfert de la pensée. La prochaine phase de travail consiste à adapter les procédés de l’ICM à la voiture - et au conducteur – du futur.
Le professeur José del R. Millán, qui dirige le projet, explique : « L’idée est de combiner l’intelligence humaine du conducteur et l’intelligence artificielle de la voiture, de manière à éliminer tout conflit entre elles, afin d’obtenir une technologie moteur plus sûre. »
Alors que les interfaces cerveau-machine sont déjà fonctionnelles, elles requièrent de très hauts niveaux de concentration de la part du sujet. La collaboration entre Nissan et EPFL porte sur une phase ultérieure. Il s’agit de développer des systèmes qui, grâce à l’analyse statistique, prédisent les intentions du conducteur et évaluent son état cognitif, en relation avec son environnement de conduite.
Grâce aux analyses de l’activité cérébrale, des mouvements des yeux ou du balayage de l’environnement de conduite, en concomitance avec les propres systèmes de détection de la voiture, il devrait être possible d’anticiper ce que le conducteur prévoit de faire – que ce soit tourner, dépasser, ou changer de file. De la sorte, le véhicule pourra accompagner la manœuvre en toute sécurité. Une amélioration notable de l’expérience de conduite.
Pour ce programme, un chercheur de chez Nissan, Lucian Gheorghe a rejoint en juin dernier l'équipe des scientifiques de l'EPFL. Originaire de Roumanie, Lucian vient de passer 14 ans au Japon. Il a débuté chez Nissan au Centre de Recherches sur la Mobilité (Mobility Reseach Center) après l’obtention de son diplôme scientifique en informatique et intelligence artificielle à l’université de Kobe.
Chez Nissan, Lucian dirige des recherches concernant des systèmes d’assistance à la conduite. Son travail vise également à adapter les programmes scientifiques sur le cerveau au développement de l’automobile.
« L’analyse des ondes cérébrales m’a aidé à comprendre la tâche du conducteur, afin de réduire son stress. Au cours de notre collaboration avec EPFL, je pense que nous allons non seulement contribuer à la recherche scientifique, mais nous allons aussi trouver des solutions d’ingénierie et avancer dans notre projet, qui est de rendre la mobilité davantage accessible à tous» a-t-il déclaré.
« Comme le mentionne notre plan annoncé et établi pour une période de six ans - Nissan Power 88 – nous nous concentrons sur le développement de nouvelles technologies. Nous avons déjà développé des systèmes de sécurité avancés pour nos voitures – les recherches effectuées actuellement par l’EPFL complètent ce travail à la perfection» explique Christopher Benardis, Directeur du développement, NISSAN International SA.