Neuropolis – L'Arc lémanique s'impose en capitale des neurosciences

© EPFL / Blue Brain

© EPFL / Blue Brain

La Suisse se dote d’un écrin international dédié aux neurosciences et aux sciences de la simulation. Le projet intitulé NEUROPOLIS réunit les visions scientifiques de l’EPFL, des Universités de Lausanne et de Genève. Il se matérialise par la construction de deux pôles, à Lausanne et à Genève. L’ensemble du projet, d’un coût de 110 millions de francs suisses, sera soutenu à plusieurs titres par les Cantons de Vaud et de Genève, par la Confédération helvétique et par le Groupe Rolex.

La Métropole lémanique des Cantons de Vaud et de Genève connaît une dynamique unique dans le domaine des neurosciences. Elle compte de grandes équipes internationales de chercheurs, dont les travaux sont à même de contribuer au développement économique et industriel de toute la région. Comment tirer parti de cette opportunité unique, offrir aux chercheurs un lieu de travail exceptionnel et accentuer la visibilité de cette filière scientifique très prometteuse ? C’est en répondant de manière globale à ces questions que le projet NEUROPOLIS a été conçu. Il entend relever un défi majeur du XXIème siècle : comprendre le cerveau humain, tout en créant un espace unique où se rencontreront chercheurs et grand public.


Un projet, deux sites
Pour y parvenir, le projet NEUROPOLIS prévoit la construction de deux entités :

- Une infrastructure lausannoise de recherche construite sur le terrain des hautes écoles UNIL-EPFL. Ce lieu comportera également un espace public dédié au cerveau.

- Une infrastructure genevoise, à proximité des Hôpitaux universitaires, hébergera un nouvel Institut d’imagerie moléculaire translationnelle.

Le coût de construction des deux sites est estimé à 110 millions de francs suisses. Ils pourront abriter au total jusqu’à 1’000 collaborateurs scientifiques et techniques.

Partenariat public-privé (Canton de Vaud :: Confédération Helvétique :: Rolex)
La concrétisation d’une telle ambition n’aurait pu voir le jour sans la contribution exceptionnelle de plusieurs acteurs privés et publics. Le Canton de Vaud fournit une pièce essentielle à l’édifice du projet en contribuant financièrement à hauteur de 35 millions de francs suisses à la construction de l’édifice lausannois et en cédant si besoin est un espace sur le campus universitaire lausannois. Neuropolis verra le jour grâce au soutien renouvelé du Groupe Rolex. Pour la marque, il s’agit d’encourager la recherche et l’esprit pionnier dans un secteur de pointe qui intéresse l’ensemble de l’humanité. « Un lien historique et fort unit Rolex et l’EPFL, le Rolex Learning Center en est l’une des illustrations les plus emblématiques. Avec NEUROPOLIS, Rolex exprime à nouveau son sens aigu de la responsabilité sociale à l’échelle locale et globale, et est heureuse d’apporter son concours à un projet de classe mondiale qui représente une avancée fondamentale dans le domaine des neurosciences. La participation de Rolex à un projet aussi visionnaire, à une aventure scientifique et humaine aussi déterminante, fait écho à la perpétuelle recherche d’innovation et d’excellence de la marque » a précisé Bertrand Gros, Président de Rolex SA.

La confédération et l’EPFL par le biais de leur programme des constructions habituel et par une campagne de recherche de fonds privés, assumeront le reste de l’investissement.

Lausanne - le centre névralgique du Blue Brain (EPFL) et du Human Brain Project (EU)
NEUROPOLIS accueillera la plateforme de simulation du Blue Brain Project et gèrera les ressources du supercalculateur à distance. La plateforme accueillera les immenses bases de données nécessaires, dans le domaine des neurosciences ou d’autres domaines, ainsi que le cockpit de simulation coordonné par des
équipes d’informaticiens et de neuroscientifiques. Des scientifiques du monde entier pourront faire appel à la puissance de calcul et aux logiciels développés sur place, des laboratoires et places de travail pour les hôtes et visiteurs internationaux seront installés. En cas de sélection par l’Union Européenne, le centre accueillera aussi le quartier général du projet « flagship » Human Brain Project (HBP), projet qui comporte aujourd’hui environ 120 équipes scientifiques réparties dans 90 institutions dont celles du partenaire hospitalier lausannois (CHUV) et 22 pays. Le dossier de candidature vient d’être déposé en vue d’une décision attendue au début 2013.

Lausanne - une passerelle entre la science et le public
NEUROPOLIS s’adresse également au grand public. Pour la première fois en Europe, un espace ouvert et interactif sera ainsi dédié aux neurosciences et à la conquête du cerveau. Son animation sera assurée par le centre de simulation scientifique. Les multiples mécanismes de la pensée y seront mis en lumière pour que chacun puisse se divertir et se découvrir, s’informer et se détendre.

Lausanne – une nouvelle plateforme de recherche avec l’UNIL
L’UNIL a entamé le recentrage sur son campus de toutes ses compétences en neurosciences fondamentales et abrite déjà l’Institut suisse de bioinformatique (SIB). NEUROPOLIS va contribuer à accélérer la stratégie de développement des sciences fondées sur la simulation, telles la biologie évolutive ou l’oncologie, et à continuer le virage des sciences computationnelles (faisant appel à d’importantes ressources informatiques pour intégrer de très grandes quantités de données) dans d’autres domaines de pointe qui demandent de prédire et analyser les interactions entre de nombreux sous-systèmes : les sciences environnementales et de la terre (dérive des continents ou catastrophes naturelles), l’économie, ainsi que la finance et les sciences humaines et sociales.

Genève – un nouvel Institut d’imagerie moléculaire (UNIGE)
Profitant de l’expertise développée dans la région lémanique et des infrastructures déjà existantes dans le domaine des neurosciences, l’UNIGE et les HUG en collaboration avec l’EPFL construiront un Institut d’imagerie moléculaire translationnelle à Genève. Ses activités, faisant appel en parallèle à plusieurs techniques d’imagerie et d’analyse intégrées, se concentreront sur l’imagerie neurologique, celle des maladies chroniques, neurodégénératives et du vieillissement. Le nouvel institut s’intègre dans le plan de développement lémanique de l’imagerie moléculaire translationnelle, articulé à terme autour de quatre axes que sont l’imagerie animale, les nanotechnologies, la radiochimie et la modélisation. Les recherches menées en lien avec des programmes cliniques existants permettront d’envisager des applications médicales dans le traitement de cancers, de maladies neurodégénératives ou cardiovasculaires. Elles viennent compléter les recherches cognitivo-comportementales du projet "Nouvelle Jonction. Art, Neurosciences, Cité".

Echéances prochaines
Il s’agit de mettre sur pied un centre d’envergure internationale. A l’image du CERN dans le domaine de la physique, Neuropolis fédérera des neuroscientifiques et biologistes du monde entier. Dès l’automne, un concours d’architecture international sera lancé. Il s’agira de concevoir un lieu unique et symbolique, à même de réunir les scientifiques et le grand public autour de l’un des thèmes de recherche les plus passionnants de ce siècle.


Auteur: Mediacom

Source: EPFL