Magistrale énergie

© EPFL / Alain Herzog- Oxyde

© EPFL / Alain Herzog- Oxyde

Ils ont passé des nuits blanches à réviser leurs examens, ils ont pesté mais ils n'ont jamais abandonné. Les 818 diplômés de l'EPFL, un record, ont reçu avec fierté le papier mérité. Parmi eux la toute première volée des étudiants en energy management. La journée a été également marquée par la création d'un puzzle humain géant sur le thème de l'énergie éolienne.

L’année 2013 restera une année importante, 818 étudiants ont reçu leur master et 18 d’entre eux ont ouvert la voie en réussissant le premier «master en gestion de l’énergie et construction durable». La cérémonie qui a réuni plus de 3500 personnes, parmi lesquelles la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro, les professeurs et les familles des lauréats, se déroulait pour la dernière fois sous le chapiteau, place Cosandey. En 2014, le nouveau Centre des Congrès de l’EPFL accueillera l’évènement. Pour la touche musicale, le pianiste de jazz Yaron Herman était l’invité de cette édition.

Philippe Gillet, président ad intérim de l'EPFL, a ouvert la cérémonie en expliquant aux jeunes diplômés que: "le risque c'est de penser que la solution n'est que technologique. Elle ne l'est jamais totalement. Elle est souvent financière, elle est parfois culturelle. Elle est toujours humaine."

Cette remise de diplôme 2013 a également salué le travail de 18 étudiants qui ont reçu le premier «master en gestion de l’énergie et construction durable». Ce nouveau programme, créé il y a deux ans en collaboration avec EPFL Middle East, prépare les futurs ingénieurs à l’un des plus importants défis auquel nous sommes confrontés aujourd’hui: répondre aux besoins énergétiques croissants. Franco Vigliotti, doyen de la faculté EPFL Middle East et Maher Kayal, directeur de cette nouvelle filière, ont relevé la qualité des échanges scientifiques et industriels qui ont été établis pour ce master. Une grande majorité des étudiants a saisi l’opportunité d’une telle interaction afin d’effectuer des stages, des projets de recherche ou une thèse aux Emirats.

Le film présentant le nouveau master

Tableau vivant
La journée a débuté très tôt pour les diplômés qui se sont prêtés à une performance artistique peu banale. Dès 9 heures du matin, des centaines d'étudiants se sont regroupés afin de créer une immense éolienne humaine. En moins d'une heure les quelques 800 participants ont pris la pose et ont permis de réussir le cliché. Une photo dans l'air du temps, qui sera bientôt publiée.

Le making-off de la photo

Les docteurs honoris causa 2013
Fabiola Gianotti est une physicienne des particules. Elle est notamment responsable de l’un des projets les plus importants au monde «ATLAS» qui rassemble quelques 3000 physiciens autour du Grand collisionneur de hadrons, le LHC au CERN. La chercheuse a d’ailleurs joué un rôle déterminant dans la découverte du boson de Higgs.

John A. Rogers est un physico-chimiste et ingénieur des matériaux à l'Université de l'Illinois à Urbana- Champaign. Avec son groupe, il cherche à comprendre et à exploiter les caractéristiques des matériaux souples comme les polymères, les cristaux liquides et les tissus biologiques en développant aussi des combinaisons hybrides.

Christos Papadimitriou est un informaticien connu pour son travail dans les domaines de la complexité algorithmique, des bases de données et l'optimisation combinatoire. Il enseigne et mène ses recherches à l’université de Berkeley, en Californie. Il a signé plusieurs ouvrages dont le plus connu est Computational Complexity et le plus étonnant est une histoire d’amour moderne, autour de la computation, intitulé Turing. Le chercheur a également pris la plume pour s’aventurer dans des romans non-scientifique dont le dernier en date est Independance.

L’EPFL salue le parcours de ses alumni
Jacques Baur Directeur de la recherche, Rolex SA est diplômé en 1981 en physique dans le domaine des semi-conducteurs, il poursuit avec un doctorat et défend sa thèse en physique métallurgique expérimentale. En 1994, il débute sa carrière chez Rolex en créant un groupe de recherche en matériaux pour l'horlogerie. En 2007 il est nommé directeur R&D de Rolex. Jacques Baur s’investi également pour la formation des ingénieurs, il est notamment membre du comité directeur de CCMX de l'EPFL.

Christian PosseGestionnaire des programmes en technologie, Google est diplômé en mathématiques en 1988. Il obtient son doctorat en 1993 et part à Stanford assumer un post doctorat grâce à une bourse du fond national. Quelques années plus tard, il décide d'appliquer sa recherche à la solution de problèmes réels. Il devient un spécialiste du data mining et travaille pour plusieurs startups. Ses algorithmes et ses modèles sont des précurseurs des réseaux sociaux qui exploseront quelques années plus tard. Cisco, Linkedln puis Google viennent ponctuer le parcours exceptionnel de Christian Posse.

L'EPFL a remis à chacun des invités alumni et Docteurs honoris causa un verre caustique à leur effigie. Il s'agit d'une simple plaque d’acrylique transparent. Rien n’a été incrusté à l’intérieur, ni imprimé à la surface. Pourtant, ô miracle, placée sous un certain angle entre un mur clair et une source de lumière, elle fait apparaître une image nette et cohérente. Il n'y a rien de magique, tout repose en réalité dans le relief conféré à la plaque. Et dans un phénomène optique naturel appelé «caustique», que des chercheurs du Laboratoire d’informatique graphique et géométrique de l’EPFL ont réussi à apprivoiser.

Le film présentant la technologie du verre caustique

La polysphère d’or 2013
a été décernée à Kathryn Hess Bellwald professeur de mathématiques et spécialiste de "topologie algébrique". Même si elle a une réputation de femme intimidante, la mathématicienne a remporté les votes des étudiants qui l’ont plébiscitée et lui ont décerné la plus grande distinction de l’année, la polysphère d’or. Elle lui a été remise de la main de l’Agepoly, l’association des étudiants de l’EPFL.
Kathryn Hess Bellwald s’investi aussi beaucoup auprès des écoliers. Elle a créé il y a 5 ans le cours Euler à l’EPFL, des cours de mathématiques spécialement conçus pour les enfants romands à très haut potentiel. La première volée de ces jeunes mathématiciens vient de terminer le cursus avec, à la clé, un certificat de l’Ecole.

Les prix de la recherche
remis par Benoît Deveaud-Plédran, doyen de la recherche, ont récompensé des chercheurs dans de nombreux domaines de compétence:

Le prix ZKS a été décerné à Guillermo Barrenetxea
Steffan Heath et Edouard Philippe ainsi que Léda Gerber ont reçu le prix ABB.
La Fondation Latsis Internationale a récompensé Nicolai Cramer
Le prix Chorafas est allé à Karin Söderström et à Gilles Puy.
Le Crédit Suisse a décerné son prix à Luc Patiny.
Le Prix DuPont des Matériaux a été remis à Peter Cuony
Andreas Schuler est le lauréat du Prix Wasserman
Le Prix Ville de Lausanne a récompensé le Dr Julien Chardonnens
Marco Cantoni a reçu le Prix R&R Haenny
Le Prix EPFL a été alloué au Dr Eren Sasoglu et à Federico Felici
Le Prix IBM a été remis à Adelmo Cristiano Innocenza Malossi



Images à télécharger

© 2013 EPFL Antony Anex
© 2013 EPFL Antony Anex
© 2013 EPFL Alia Gachassin
© 2013 EPFL Alia Gachassin
© 2013 EPFL Christian Brun/ John A. Rogers
© 2013 EPFL Christian Brun/ John A. Rogers
© 2013 EPFL Christian Brun / Kathry Hess Bellwald
© 2013 EPFL Christian Brun / Kathry Hess Bellwald
© 2013 EPFL Alain Herzog- Oxyde
© 2013 EPFL Alain Herzog- Oxyde
© 2013 EPFL Alain Herzog- Oxyde
© 2013 EPFL Alain Herzog- Oxyde

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