Les images échographiques gagnent en précision

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Des chercheurs ont développé un algorithme de reconstruction d’images permettant d’améliorer les performances des appareils à ultrasons. Leur découverte ouvre notamment des portes dans les domaines de la cardiologie et de la neurochirurgie.

En trente ans, les appareils à ultrasons sont devenus l’un des types d’imagerie les plus utilisés dans le monde médical. Mais les possibilités d’en améliorer les performances sont limitées par le nombre de capteurs que peut contenir la sonde. Or, des chercheurs du Laboratoire de traitement des signaux 5 de l’EPFL (LTS5) ont contourné le problème en développant un logiciel permettant d’obtenir des images plus précises sans augmenter ni le nombre de capteurs, ni la taille des autres instruments. Ces recherches, publiées dans le revue de référence IEEE Transactions on Ultrasonics, Ferroelectrics, and Frequency Control, leur ont valu un prix à la conférence IEEE IUS, le grand rendez-vous international du domaine.

«Avec 256 capteurs, la sonde a atteint sa capacité maximale, explique Jean-Philippe Thiran, responsable du LTS5. Au-delà, la taille des câbles nécessaires pour transporter les données impose de trop grosses contraintes en terme de hardware». Plutôt qu’au stade de la capture des informations, c’est dans leur traitement, c’est-à-dire dans l’ordinateur, que les scientifiques ont cherché la solution. Ils ont mis au point des algorithmes de reconstruction d’images échographies «intelligents», capables d’interpréter les échos provenant de la sonde afin de compléter les données manquantes.

Ci-dessus, deux images simulées de kystes, reconstruites avec les méthodes classiques (à gauche) et avec la méthode développée à l'EPFL (à droite).

En vue de meilleurs diagnostics

Développée en collaboration avec le laboratoire CREATIS de Lyon et l’Université Heriot-Watt d’Edimbourg, cette nouvelle technologie offre de nouvelles perspectives entre autre dans l’imagerie du cœur et du réseau sanguin, en vue par exemple d’un meilleur diagnostic des maladies cardiaques. Permettant d’envisager une visualisation du cerveau à travers les os du crâne, elle pourrait également ouvrir des portes en neurochirurgie.

Pour consulter l’article paru dans la revue IEEE Transactions on Ultrasonics, Ferroelectrics, and Frequency Control: http://ieeexplore.ieee.org/stamp/stamp.jsp?tp=&arnumber=7582552