Les designers réinventent la télécommande

Free Hand, télécommandes miniaturisées à coller partout, par Cleo Jaquet (ECAL). © EPFL+ECAL Lab

Free Hand, télécommandes miniaturisées à coller partout, par Cleo Jaquet (ECAL). © EPFL+ECAL Lab

Soixante ans après sa création sous le nom de «Lazy Bones», la télécommande s’apprête à transformer notre relation aux contenus numériques. L’EPFL+ECAL Lab, en collaboration avec le Groupe Kudelski, présente aujourd’hui le projet «Lazy Bytes», qui revisite en profondeur ce lien avec les contenus désormais disponibles par la télévision. Lazy Bytes rassemble des créations de l’ECAL à Lausanne, l’ENSCI-Les Ateliers à Paris, le Royal College of Art de Londres et Parsons, the New School for Design à New York.

Pourquoi sommes-nous attachés à un vase, à une tasse ou à une lampe, mais beaucoup plus rarement à une télécommande de télévision? Tous ces objets ont pourtant une fonction pratique au cœur de notre salon. L’EPFL+ECAL Lab a invité quatre des plus prestigieuses écoles de design du monde à collaborer autour de cette question, emblématique dans la mesure où la télévision devient une fenêtre d’accès privilégiée aux contenus numériques.

Jusqu’ici, les évolutions des télécommandes se sont orientées avant tout sur la performance, avec des fonctions toujours plus nombreuses. Or, comme des études récentes en sciences humaines l’ont montré, l’ergonomie physique et la simplification de ces interfaces ne suffisent pas pour élaborer des solutions stimulantes et convaincantes. Il est nécessaire de prendre en compte ce que représentent ces objets, les valeurs qu’ils véhiculent, les références qu’ils invoquent, les sensations qu’ils génèrent.

De nouvelles relations entre l'utilisateur et ses appareils
Avec 63 projets dont 29 sélectionnés pour l’exposition, Lazy Bytes ouvre ce champ de réflexion avec des idées étonnantes, comme Rolling Control qui s’inspire d’un ancien jeu ou Zap, le livre à encre conductrice qui conjugue inscription manuscrite et commande numérique. Et présente aussi des projets concrets, capables de modifier très prochainement notre quotidien, à l’instar de la petite Free Hand qui peut adhérer à une tasse ou une canette pour la transformer en télécommande. Plusieurs de ces projets font désormais l’objet de tests dans une version fonctionnelle.

Ces objets n’ont pas pour but de remplacer les télécommandes multifonctions de dernière génération. Ils visent à proposer une alternative, des expériences inédites, créer de nouvelles relations entre l’utilisateur et les appareils dont il s’entoure.

Lazy Bytes associe une démarche académique, grâce au soutien de la Fondation Leenaards et de la Loterie Romande, avec des perspectives d’innovation concrètes grâce à l’implication du Groupe Kudelski et de son expertise dans le domaine de la télévision numérique. Il s’inscrit dans un programme d’exploration plus large sur notre rapport au numérique, dont l’importance dans notre vie personnelle et sociale ne cesse de croître.

Après Lausanne, où elle est visible jusqu'au 7 décembre (du lundi au vendredi de 14h à 17h), l’exposition Lazy Bytes débutera en 2013 sa tournée internationale qui passera notamment par Paris, Londres et New York.



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© EPFL+ECAL Lab
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