Le quotidien des start-up dans un documentaire
Afin de mettre en lumière le travail des start-up, un réalisateur suisse s’est invité dans le quotidien de ces jeunes entreprises. Une spin-off de l’EPFL Valais Wallis, DePoly, fait partie du casting de cette série documentaire en trois épisodes qui sera en ligne dès le 16 juillet.
La scène suisse des start-up est en pleine ascension. Les nombreux succès de ces dernières années feraient presque oublier que le quotidien de ces jeunes entreprises est loin d’être un long fleuve tranquille. C’est l’envers du décor qu’a choisi de montrer le réalisateur Manuel Stagars dans sa série documentaires en trois épisodes de trente minutes qui sort en ligne le 16 juillet. Pour ses séquences prises sur le vif, il a choisi six entreprises suisses à différents stades de développement, dont une spin-off de l’EPFL, DePoly.
Vainqueur du prix Venture 2019, la spin-off du Laboratoire de simulation moléculaire de l’EPFL en Valais développe une méthode pour recycler le PET de manière plus efficace. Grâce à des réactions chimiques, le polymère est décomposé en ses éléments de base que sont l’éthylène glycol et l’acide téréphtalique. « Un des gros avantages, souligne Samantha Andersen, CEO, est de pouvoir fabriquer du PET 100% recyclé, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui puisqu’il faut une certaine quantité de matière dérivée du pétrole. » L’autre atout de cette technique est de pouvoir éliminer la phase de tri de couleur et de contenu puisqu’elle permet de tout traiter sans distinction.
La participation à ce documentaire reste une excellente expérience pour Samantha Andersen. « Nous avons accepté pour plusieurs raisons. À ma connaissance, c’est le premier documentaire qui s’intéresse à la réalité des start-up. C’est donc intéressant pour le grand public, mais également pour les futurs entrepreneurs. De plus, cela nous apporte une certaine visibilité qui pourrait nous servir par exemple pour de prochaines levées de fonds », souligne la CEO. Le tournage a duré quelques jours, parfois durant le week-end, afin de ne pas déranger les autres locataires de la Fondation The Ark, incubateur d’entreprise valaisan. Le film montre des scènes de la vie quotidienne des start-up, sans musique ni commentaires. Présentation du projet devant un parterre d’investisseurs potentiels ou à un concours, répétitions en coulisse, discussions stratégiques, le spectateur à l’impression d’y être. « Les situations ressemblent à la réalité, mais nous les avons parfois refaites plusieurs fois afin de coller à ce que souhaitait le réalisateur », se souvient Samantha Andersen. Le film a été tourné cet hiver et de nouvelles étapes ont été franchies depuis pour cette start-up dont le prochain grand objectif est la mise en place d’un démonstrateur de 10 kg pour l’automne.
Interviews de Samantha Andersen, CEO et Bardiya Valizadeh, CTO, par le réalisateur du film:
Le réalisateur zurichois, Manuel Stagars, produit, dirige et développe des films documentaires indépendants sur des thèmes comme la créativité, l’innovation, la science ou la technologie depuis 2005. Avant cette date il notamment fondé et co-fondé des start-up en Suisse, aux États-Unis et au Japon.