Le futur véhicule volant se prépare à Sion

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Un véhicule urbain électrique qui vole au-dessus des villes. C'est le défi que s'est lancé l'aventurier André Borschberg en installant une start-up dans les locaux de l'EPFL à Sion. Une venue qui ravit tous les acteurs de l'innovation valaisans.


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ls ont choisi Sion pour son climat et les compétences qui s'y développent. Après avoir réussi un tour du monde en avion solaire avec son compère Bertrand Piccard, l'aventurier et scientifique André Borschberg entend développer un véhicule urbain volant totalement électrique. A la tête de la start-up H55 installée au sud de la gare sédunoise, il croit pouvoir développer ces engins dans les trois ans.

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Une implantation qui prouve encore une fois que Sion se profile comme une ville pointue en termes de développement de nouvelles technologies. «Il faut du temps pour créer cette image, mais cela démontre que c’est possible. Cette arrivée est intéressante pour tous les pôles valaisans qui créent le maillon de l’innovation: l’EPFL bien sûr, mais aussi la HES et tous les scientifiques qui y touchent de près ou de loin», relate Marc-André Berclaz,, directeur opérationnel du pôle EPFL en Valais.

«Les pièces du puzzle existent en Valais»

Construire un avion propulsé électriquement coûtera assurément plus cher que les 5 millions levés par les porteurs du projet à ce jour. Il en faudra d’autres. D’un point de vue plus terre à terre, le Valais de l’innovation aurait-il les capacités de construire un tel engin aujourd’hui? «Les compétences dans toute la vallée du Rhône sont comme un puzzle. Si on les met toutes ensemble et qu’on additionne quelques apports extérieurs, le potentiel est là», poursuit Marc-André Berclaz.

L’ère technologique est en marche. Et la capitale valaisanne se sent confortée dans les investissements entrepris en matière d’énergie. «Cela démontre une certaine cohérence. Nous sommes naturellement aussi intéressés à tout type de nouvelles activités autour de notre aéroport», indique Philippe Varone,, président de Sion.

Prêt dans trois ans… vraiment?

Reste qu’André Borschberg et ses acolytes sont ambitieux. Ils affirment que le véhicule urbain volant sera une réalité dans trois ans. Mais pourront-ils réellement obtenir toutes les autorisations nécessaires? «L’aéroport de Sion n’est pas saturé en termes de mouvements, donc d’un point de vue de la technique administrative, c’est faisable», explique Aline Bovier, directrice de l’aéroport sédunois. Du côté de l’Office fédéral de l’aviation civil, il y aura une vraie collaboration avec l’entreprise pour que les vols soient facilités. «C’est très intéressant de participer à un tel projet novateur, puisqu’il s’inscrit dans un chapitre qui s’ouvre. Il faudra bien sûr définir des standards et des exigences, ce qui nous permettra de faire part de notre expérience au niveau européen par la suite», remarque Antonello Laveglia, porte-parole de l’OFAC.

Que Sion découvre des véhicules urbains volants dans trois ans ou plus tard, les acteurs scientifiques valaisans devront capitaliser sur la venue de la start-up. Le nom d’André Borschberg est connu dans le monde entier et il s’agit désormais d’utiliser la venue de H55 «comme un levier pour accélérer le mouvement» selon les termes de Marc-André Berclaz.