*1er avril* Le Cervin est creux et pourrait s'effondrer à tout moment
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***1er avril 2014 - vous avez été nombreux à apprécier notre poisson d'avril, nous vous donnons rendez-vous pour le suivant l'année prochaine!*** Le Matterhorn vit ses dernières années. Sans danger pour la population, son écroulement programmé pourrait survenir à tout moment, avertissent les scientifiques.
Des géologues ont pu démontrer que le Cervin est creux. Munis de sondes spectroscopiques à triple-laser tressé, les chercheurs ont pu dessiner en trois dimensions l’énorme chambre creuse qui forme l’intérieur de la montagne. Ils ont pu mesurer la couche rocheuse superficielle, d’une épaisseur moyenne de 15 mètres, et cartographier avec exactitude les très nombreuses lignes de fracture en surface. La montagne est dangereusement instable, notent les scientifiques. Mais les populations des alentours ne sont pas menacées : grâce à sa forme pyramidale, qui l’a rendu mondialement célèbre, le Cervin s’écroulera sur lui-même et ne devrait pas générer d’éboulements sur ses flancs. Cette étude fait l’objet d’une publication dans la revue Nature Apocalypses.
«La question n’est pas de savoir s’il va s’écrouler, mais quand. Cela pourrait être aussi bien dans mille ans que la semaine prochaine, avertit Jean-Manu Torthézy, auteur de l’étude. Les populations n’ont en principe rien à craindre. Mais elles risquent d’avoir une drôle de surprise au réveil!» En effet, en lieu et place du glorieux symbole des Alpes helvétiques, les habitants de Zermatt se réveilleront un matin avec une paisible montagne à vaches sur les hauteurs du village. «D’après nos modèles informatiques le Cervin, haut de 4478 mètres, sera réduit à un dôme arrondi d’environ 2120 mètres.»
Toutes les montagnes sont destinées à disparaître un jour, rappelle le géologue. Mais d’ordinaire, il s’agit d’une lente érosion s’étendant sur des millions d’années. «Dans le cas très particulier du Cervin, ce sera un peu plus rapide et certainement un peu plus bruyant!»
Le signal d’alarme a été donné par des éleveurs de la région. En effet les anfractuosités, qui donnent accès à la chambre intérieure de la montagne, sont des pièges mortels pour les animaux de pâture. «Les gardiens de chèvres les connaissent et se transmettent leur position depuis des générations, mais dernièrement de nouvelles fissures sont apparues tandis que d’autres, à peine assez larges pour laisser passer un stylo-bille il y a quelques mois, peuvent aujourd’hui avaler un bœuf !», commente Jean-Manu Torthézy.
L’Office Fédéral du Tourisme Pédestre (OFTP) a d’ores et déjà préparé l’après-Cervin. En discussion avec les principaux producteurs de cartes postales, il tente de trouver ce qui sera le meilleur point de vue pour promouvoir l’image internationale de la station valaisanne, explique Stefan Müller, directeur de l’OFTP. Une mesure qui semble suffisante pour compenser les inévitables manques à gagner de la branche touristique.