La start-up la plus innovante de Suisse est basée à Sion

Samantha Anderson de la start-up sédunoise DePoly remporte un prix de 150 000 francs. © 2019 DR Le Nouvelliste

Samantha Anderson de la start-up sédunoise DePoly remporte un prix de 150 000 francs. © 2019 DR Le Nouvelliste

La société sédunoise DePoly, une société issue de l'EPFL Valais Wallis, a remporté le Grand prix du concours national récompensant les start-up les plus innovantes du pays. Cette société a mis au point une solution de recyclage chimique du PET.

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Son nom a été dévoilé en direct sur la chaîne de télévision alémanique SRF: DePoly est la lauréate du Grand Prix du concours »venture», qui récompense la start-up suisse la plus innovante. La société lauréate reçoit, par l’entremise de sa responsable Samanthan Anderson, un prix de 150 000 francs.

Le prix »venture» est le concours annuel suisse de start-up coorganisé par ETH Zurich, McKinsey & Company, Knecht Holding, Innosuisse et l’EPFL.

DePoly l’a emporté grâce à la solution innovante de recyclage chimique du PET qu’elle a mis au point, solution qui permet de décomposer cette matière en ses deux principaux éléments.

Une société issue de l’EPFL Valais Wallis

La société qui l’a emporté est une spin off du laboratoire du professeur Berend Smit de l’EPFL Valais, basé à Sion. DePoly est encore une inconnue en Valais. Tout simplement parce qu’elle est encore en voie de formation. Pour l’instant, elle n’a ni site internet ni inscription au registre du commerce. Par contre, elle dispose d’une solution innovante.

«Le recyclage du PET est difficile», explique le professeur Smit. Pas celui utilisé pour confectionner des bouteilles d’eau minérales, mais celui que l’on retrouve dans d’autres récipients comme ceux conçus pour les shampoings par exemple. «En recyclant ce qui est brûlé aujourd’hui, il sera possible d’économiser des ressources, du pétrole en l’occurrence.»

Un démonstrateur à l’UTO

Le procédé fonctionne désormais en laboratoire. Reste à le tester sur le terrain. Pour cela, une collaboration avec l’UTO à Uvrier a été conclue. «DePoly a suffisamment de moyens pour passer au stade suivant. J’espère que nous pourrons construire un démonstrateur à côté de l’UTO dans quelques mois», se réjouit Berend Smit. En clair, il s’agit de mettre en place un laboratoire à grande échelle.

Directeur de l’usine d’incinération, Bertrand Yerly est ravi de cette opportunité. Le site d’Uvrier dispose de la place nécessaire pour ces essais, mais aussi d’énergie qui sera utilisée par le démonstrateur. «Nous devons utiliser les compétences dont nous disposons désormais en Valais.»

Si tout se passe bien, un recyclage du PET à l’échelle industrielle pourra être mis en place dans le futur. Pour cela, plusieurs étapes de validation doivent encore être franchies, mais le processus est en marche.