La Max-Planck-Gesellschaft et l'EPFL partenaires en nanosciences

Patrtick Aebischer, président de l'EPFL, et Peter Gruss, président de la Max-Planck-Gesellschaft. © Alain Herzog

Patrtick Aebischer, président de l'EPFL, et Peter Gruss, président de la Max-Planck-Gesellschaft. © Alain Herzog

La Max-Planck-Gesellschaft et l’EPFL ont signé lundi un accord de partenariat qui prévoit entre autres l'ouverture d'un laboratoire commun. Les deux institutions comptent conjuguer leurs savoir-faire dans le domaine des nanosciences.

La Max-Planck-Gesellschaft (MPG) ouvrira à l’EPFL un Centre international consacré aux nanosciences. L’Institution allemande, connue pour ses 17 prix Nobel et ses 80 instituts, a déjà mis en place dix centres de recherche internationaux à travers le monde, par exemple à l’Université Princeton, au Centre national de recherche en biologie de Bangalore ou à l’Institut Weizmann en Israël. Avec l’EPFL, elle mettra sur pied le Centre Max-Planck-EPFL pour les nanosciences et les technologies moléculaires. Le partenariat comprend la mise en place d’un laboratoire à Lausanne, l’organisation d'écoles d’été et de conférences communes, le financement de projets ainsi que de thèses codirigées par les deux institutions. L’accord a été signé le 16 juillet, sur le campus de l’EPFL.

La collaboration a pour but principal la formation de la relève scientifique dans le domaine des nanosciences. Elle portera principalement sur deux axes. D’une part, les nanosciences fondamentales, où l’on tente de mieux comprendre et contrôler le comportement et les interactions de la matière à de très petites échelles; d’autre part, les approches bio-nanotechnologiques, prometteuses notamment pour la pharmacologie.

Le laboratoire commun Max-Planck-EPFL pour les nanosciences moléculaires constitue la pierre angulaire du programme de collaboration. Situé sur le campus de l’EPFL, il comptera au départ un chercheur et deux doctorants et ouvrira début 2013.

Une vingtaine de doctorats devraient à terme s’inscrire dans le partenariat – les deux institutions comptent en financer six en permanence. Des thèses codirigées, qui devraient permettre de former une relève scientifique dans des conditions de collaboration idéales, entre l’Allemagne et la Suisse. Le même nombre de post-docs devraient également faire partie du programme.

En Allemagne, quatre instituts Max Planck formeront le socle de la collaboration avec Lausanne: les Institut Max Planck de Chimie Biophysique à Göttingen, de Recherche sur l’Etat Solide et sur les Systèmes Intelligents à Stuttgart, ainsi que l’Institut Fritz Haber à Berlin.

L’année du lancement, le programme sera doté d’un budget de 960'000 euros, et dès la troisième année, de 1.4 millions d’euros. Il sera cofinancé à parts égales par les deux institutions. Il prendra son départ cet été déjà avec un premier appel, afin de financer des projets communs dans le domaine des nanosciences – ces recherches pourront concerner des disciplines diverses, de la chimie aux sciences des matériaux, de la physique à la bio-ingénierie ou à l’électronique.


Auteur: Lionel Pousaz

Source: EPFL